The Notwist + Married Monk Solo – 26 septembre 2008 – Epicerie Moderne – Feyzin

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Come back to L’Epicerie Moderne en cette rentrée de septembre. Ce soir, je parie sur la notoriété de la tête d’affiche. Je vais être honnête d’entrée de jeu. A part deux ou trois titres dont le « Pick up the Phone » que j’ai bien dû entendre aux détours d’une pub, je ne me suis jamais vraiment penché sur le cas de nos teutons de The Notwist. Typiquement le genre de groupe dont on peut me parler en bien mais dont je remettrai toujours aux calandres grecques l’écoute sérieuse. Quoi de mieux dans ce cas que de découvrir sur scène?

J’investis les lieux vers 21h. Le public indie-pop s’est donné rendez-vous en masse ce soir c’est indéniable. Ce qui me rappellera que ça fait un bail que je n’avais pas mis les pieds à un concert tendance pop… Besoins de sensations fortes certainement. Bref. J’en profites pour m’amuser de la nouvelle expo photo du hall de la salle, « Hors scène/Hors champs » de Nicolas Dartiailh. Soit un photographe s’étant lassé des photos de concert stéréotypées et ayant choisi de faire des portraits d’artistes ayant foulé la scène de L’Epicerie, afin de donner à voir leur visage, une fois le jeu de scène terminé et le backstage réinvesti. C’est le retour à une certaine réalité hors champ donc. On y retrouve entre autre les portraits de Spade & Archer ou de Grosso Gadgeto récemment en résidence en ces lieux. Clichés à la cool donc, dont je ne me lasse pas jusqu’aux premiers accords de Married Monk Solo sur scène.

Married Monk Solo c’est Christian Quermalet, le guitariste de The Married Monk s’échappant pour quelques concerts de leur univers pop atmosphérique. Un micro, une guitare, un gonze, point. Pas ce que je préfère, surtout sur une scène aussi vaste. Je suis vraiment trop habitué aux concerts de fond de cale qui pue la sueur, c’est indéniable. Je tente tout de même l’expérience. Textes anglais, voix me rappelant un je ne sais quoi Lou Reed, pop rock naviguant aux confins de mélodies qui se cherchent une orchestration pour se révéler enfin, je finis par me lasser. C’est sympa, mais je ne parviens quasiment jamais à entrer dans cette musique qui ne demande qu’une chose : de l’intimité. Et à 250 ou 300 âmes, ça devient périlleux. Je ne lui en tiens pas rigueur mais direction le bar et mes volutes de fumée.

The Notwist prendra rapidement la suite. Une première réflexion : le rock perd vraiment de son charisme avec ces musiciens et leurs trognes de géo trouvetout lunaire. Ca sent le coup bas cette affaire. Ces mecs ne peuvent monter sur scène pour nous la jouer énième rock alternatif. Non impossible. Et ça ne rate pas. Peu de classiques finalement à part un « Pick Up the Phone » justement, en guise de second morceau, joué comme on se débarrasse des contrats empoisonnés. Premier sursaut du public qui, quoiqu’il en soit durant ce concert, en comptera un certain nombre puisque le set va compter pas mois de trois rappels (plus ou moins orchestré certes… mais enfin le public en redemande jusqu’à la lie). Une intro puis Pick Up the Phone emballés, il s’en suit une set list totalement obscure pour moi mais néanmoins assez jouissive. Entre expérimentations rythmiques et sonores sur fond de rock quasi noisy (un rythme jungle par ici, un DJ set par là), entre des compositions solides et de vastes pièces sonores envoûtantes, un batteur en maître de scène et finalement une salle au diapason (pouvaient-ils en être autrement ?), ma curiosité aura été des plus récompensées. Après 1h 30 de set, j’ai eu le plaisir de rencontrer sur scène un des fleurons de la scène indie européenne, totalement décomplexé, naviguant entre ses racines rock alternatif et des expérimentations electro pop. So fun !

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