Absu – The Third Storm of Cythraul

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Style: black / thrashAnnee de sortie: 1997Label: Osmose

En terme d’Anthologik je dois avouer que je suis un peu pénible. Rares sont les disques qui parviennent à me faire encore de l’effet 10 ans après leurs sorties. Alors quand je racle mes fonds de tiroirs, j’en sors un peu trop souvent des cadavres. Et comme toute règle, celle-ci à ses exceptions avec un disque comme celui qu’Absu a sorti en 1997. « The third storm of Cythraul » a véritablement été un choc en deux temps. Premier choc à son achat, à l’époque, oreilles pas encore rodées, la grosse castagne faisait encore peur. Deuxième choc, avec l’expérience c’est toute la subtilité du jeu de ce groupe qui, encore aujourd’hui, me rend complètement fou. Et quoi de plus logique, à l’aube de la sortie d’un nouvel album du groupe que de le propulser un peu sur le devant de la scène, lui qui n’a finalement jamais été considéré à sa juste valeur.

Retour en arrière. Formé en 1991 au Texas, Absu démarre dans un registre death metal plus classique avant de se tourner vers un black thrash dans lequel il pourra s’épanouir pendant seulement deux albums : celui qui nous intéresse aujourd’hui et le suivant Tara encore plus déjanté. Au sein de cette formation on retrouve Equimant à la basse, Shaftiel à la guitare et au chant et le magistral cerveau de la bande, Proscriptor (que l’on connait plus aujourd’hui pour ses participations dans Melechesh) à la batterie et au chant.

Là où Absu ne fait pas comme un groupe lambda c’est d’abord dans son utilisation de la batterie. Je n’aurais jamais de mot assez fort pour exprimer ma vénération envers Proscriptor que je classe au panthéon des tous meilleurs batteurs du métal. Cet homme vole au dessus de ses fûts, bombarde sa batterie sans violence inutile, avec un jeu tout en breaks et en variations. Ajoutez à cette batterie des vocaux dignes de gnomes hurleurs (avec toujours une préférence pour ceux de Proscriptor par rapport à ceux de Shaftiel) contant leurs épopées celtiques et vous obtiendrez ce mélange unique qu’est Absu à cette époque.

Je tiens quand même à insister sur ce point Proscriptor s’occupe de la batterie ET du chant. Alors pour ne jamais avoir eu la chance de les voir en live, je sais pas si le monsieur joue des deux en concert mais si c’est le cas je m’incline.

Côté musique on a donc affaire à un black thrash sous amphet, joué à une vitesse folle dans des morceaux dans l’ensemble assez courts qui en deviennent pour le coup véritablement percutants. Côté riff ça galope à toutes jambes, la basse gronde de façon plus qu’audible et rend le propos du groupe encore plus lourd. De rares solos viennent compléter le tableau et, bien qu’anecdotiques, ceux-ci se révèle être de fort bonne facture. Attention quand même à ne pas croire que ce disque soit pour autant vraiment extrême, on est assez loin des grands ténors du black bourrin ne serait-ce que grâce à ce jeu de batterie plus aéré. Même les non-fans de black peuvent jeter une oreille à ce monstre sans soucis.

Les 45 minutes de ce troisième orage passent à une vitesse folle, entrainant l’auditeur dans la frénésie de sa musique. Véritable ode à la folie pure ce disque est et restera sans doute encore longtemps comme un de mes disques favoris de ma collection.

Une réussite sur tous les points.

  1. prelusion to cythraul
  2. highland tyrant attack
  3. a magician’s lapis-lazuli
  4. swords and leather
  5. the winter zephyr (…within kingdoms of mist)
  6. morbid scream
  7. customs of tasseomancy (quoth the sky, nevermore)
  8. intelligence towards the crown
  9. of celtic fire, we are born
  10. akhera goiti – akhera beiti (one black opalith for tomorrow)
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2 Commentaires

  1. krakoukass Krakoukass says:

    Je préfère le suivant « Tara », notamment à cause des voix sur « Third Storm » que je n’apprécie guère (notamment les montées dans les aiguës bizarres et qui sonnent vachement kitsch je trouve)…

  2. Adrien says:

    Pour avoir vu une vidéo live pirate : Oui, Proscriptor jouait de la batterie ET chantait. Je me rappelle même d’un moment où il perd une baguette, et en récupère immédiatement une autre pour enchainer, comme si rien ne s’était passé. Aucune perturbation du rythme, pas un couac, RIEN. On s’est passé ce passage des dizaines de fois avec mes potes, à l’époque. On hallucinait à chaque fois.

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