Puppetmastaz – The Takeover

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Style: rapAnnee de sortie: 2008Label: Discograh

Pour être franc, le concept de ce disque m’échappe un peu. Je sais qu’il s’agit d’une prise de pouvoir. Que les marionnettes tentent définitivement de dominer le monde. On y parle de se lancer dans l’espace (« Puppet on the moon ») et de passer à l’offensive (« Boots on the ground ») et même de faire des cours d’aérobic pour se préparer (« Exercize »). Il faut donc excuser mon manque de précision à ce sujet mais The takeover n’est pas un récit structuré. C’est tout centré autour du même thème de la domination du monde par le rap des marionnettes du crew.

Celui-ci est composé d’une vingtaine de rappeurs dont les apparitions sont plus ou moins fréquentes. Les deux voix principales sont encore et toujours Mr Maloke, fondateur du crew et tête pensante, au flow ragga, et Snuggles the bunny. La taupe et le lapin sont à la tête de l’équipe dans laquelle on retrouve toujours Panic the pig, Wizard the Mighty Lizard et une ribambelle d’A.C. (des Animals of Ceremony ?) comme Ducci le rhinocéros ou Squidrick qui a tout l’air d’un extra terrestre malgré la pipe qu’il tient dans la main à la manière de Sherlock Holmes. La ménagerie des PuppetMastaz a beau être armée et encore plus déterminée dans les photos du livret, leur obsession musicale est toujours de vous faire remuer la tête grâce à leur musique et leurs paroles fleurant bon le rap old school et l’ego trip gangsta (voir le skit 1 « The Hypeconcept » où Snuggles et Maloke expliquent leur plan à coup de « Motherfucker »).

Un peu plus crunk et plus digital qu’auparavant, le son des intrus est toujours chargé en basse et en mélodie électronique terriblement efficace. Les influences de Dr Dre, Lil’ Jon et des Cool Kids (la forte ressemblance entre le rythme de « So Scandalous » et « Black mags » ne m’aura pas échappé puisque j’écoute tout autant les deux albums) sont bien intégrées pour un mélange qui porte bien le sceau de Maloke and Co. Sur 23 titres, dont 5 interludes, aucune n’est en dessous de la moyenne que se fixe « Take me on a ride ». La première chanson digne de devenir un futur classique des concerts se trouve cependant un titre plus loin en la personne de « Mephistoles ». Ce n’est qu’une préférence personnelle cependant car les mélodies de chaque refrains et couplets s’accrochent très bien à mes tympans une fois la chanson finie.

La machinerie Puppetmastaz est une usine à hit prête à conquérir les ondes. La grande différence qui fait le caractère exceptionnel de ce disque et en fait un album bien plus intéressant qu’un disque conçu et façonné pour la radio et le grand public, est le concept qui se développe tout au long. Sans avoir parfaitement compris ce qui se déroulait entre mes oreilles, je sens bien que l’on cherche à me raconter une histoire et qu’il faudra juste un peu plus de temps pour que toutes les paroles m’apparaissent clairement. Les concerts des Puppetmastaz sont de toute façon devenus des événements prisés grâce à cet aspect théâtrale mariant rap et spectacle de marionnette sous une même chapiteau soutenu seulement par le talent du crew.

Je ne sais donc encore pas si la guerre des Puppetmastaz les verra triompher de l’oppresseur humanoïde mais, ils ont déjà acquis tout mon soutien à leur cause grâce à ce disque. Une petite perle de rap intelligent, drôle et capable de faire rebondir les têtes aussi bien que les amortisseurs des voitures de Dr Dre.

  1. intro
  2. take me on a ride
  3. so scandalous (feat. willee nillee)
  4. mephistopheles
  5. skit 1 the hypeconcept
  6. reservoir foxin
  7. spellbound room 18
  8. exercize
  9. tropical feed
  10. animals
  11. skit 2 the speech
  12. can’t control it
  13. grown to the max
  14. permission to freak
  15. skit 3 quadrupel
  16. we get on it
  17. primeministaz of puppetry
  18. skit 4 for the mega malocko plus unit
  19. boots on the ground
  20. hallucinate

Chroniqueur

Mathieu Lubrun

Hororo est chroniqueur depuis 2004 sur Eklektik, bibliothécaire de profession, passionné de musique (metal, jazz, hip hop, electro …) et de comics. Alcoolique de concert et de disques, bavard et effervescent dès qu’il rentre en contact avec un artiste qu’il apprécie. Contactez-le pour lui dire tout ce que vous voulez à son adresse personnelle xhororox [AT] gmail [DOT] com et/ou suivez-le sur Twitter.

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