Xanopticon – Psicite

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Style: breakcoreAnnee de sortie: 2006Label: Hymen

Un des artistes qui aura le plus marqué mon année 2008 est sans conteste Xanopticon. Déjà obsédé tout au long des douze mois par l’éclectisme et le renouveau continu de Venetian Snares, la découverte de cet autre artiste electro que l’on classe dans le foutoir breakcore fut un moment de jouissance musicale. Le genre de moment qui arrive rarement. Celui qui marque la découverte d’un nouvel artiste favori.

Il n’y a rien dans la musique de cet américain, originaire de Pennsylvanie, que je ne puisse détester. Sans employer aucune référence au metal extrême ou à ce qui pourrait ressembler à du rock, Xanopticon propose une musique où la rythmique aussi chaotique qu’explosive se pose sur des mélodies froides et sombres pour un résultat tout aussi efficace que les groupes les plus originaux et violents des genres traités sur ce site. En termes plus metal, imaginez si vous le pouvez, la rencontre entre les rythmes les plus rapides et complexes de Agoraphobic Nosebleed et les mélodies glaciales de Darkspace.

Xanopticon ne construit pas des édifices sonores, il les brise à la même vitesse qu’il ajoute de nouveaux éléments et festoie sur le chaos ainsi créer. Dense et chaotique, le spectre de Aaron Funke (Venetian Snares) apparait de temps à autre mais le travail rythmique et les mélodies de Xanopticon n’appartiennent qu’à lui. L’essence du breakcore en tant que genre, tel qu’il est défini par ses acteurs les plus marquants (Venetian Snares, Aaron Spectre, Hecate …) dans le reportage (visible sur google video) « Notes on breakcore », est de ne pas être limité par des clichés. L’apparition de tel schémas signerait l’arrêt de mort de cette scène et la signera surement un jour. C’est ainsi que chacun se distingue, plus méconnaissables les uns que les autres mais, mus par le même désir de remuer le « amen break » (le sample rythmique le plus utilisé au monde) de toutes les manières possibles et imaginables.

Xanoption s’identifie à cet objectif et offre en conséquence un monde à part tout en piétinant ce fameux break pour que même ses géniteurs ne puissent pas le reconnaître. En quatre titres on a le temps de parcourir tel un électron perdu dans le réseau neuronal toute une architecture de cellule et de voir s’allumer et se bousculer les réponses du réseau. Tel est la variété et la folie de ce monde sonore. L’expérience est cependant beaucoup trop courte pour que l’on crie au chef d’œuvre. Faites-vous par contre votre idée et surveillez ce nom. Avec une telle puissance de feu, il pourrait bien devenir encore meilleur qu’il ne l’est déjà.

  1. ungrokd
  2. bedowra
  3. psicicite
  4. broken eyeteeth

Chroniqueur

Mathieu Lubrun

Hororo est chroniqueur depuis 2004 sur Eklektik, bibliothécaire de profession, passionné de musique (metal, jazz, hip hop, electro …) et de comics. Alcoolique de concert et de disques, bavard et effervescent dès qu’il rentre en contact avec un artiste qu’il apprécie. Contactez-le pour lui dire tout ce que vous voulez à son adresse personnelle xhororox [AT] gmail [DOT] com et/ou suivez-le sur Twitter.

hororo a écrit 395 articles sur Eklektik.

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