My Dying Bride – For Lies I Sire

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Style: Doom métalAnnee de sortie: 2009Label: Peaceville

Ca devait bien finir par arriver… Il y a presque 3 ans, en compagnie de mon illustre collègue Darkantisthène, je me penchais sur le cas de A Line of Deathless Kings. Morne album et mornes instants en constatant que My Dying Bride ne suscitait plus en moi les extases sublimes autrefois goûtées. La perfide Albion n’étant pas avare en calamités, voici qu’à mes oreilles s’abat For Lies I Sire, dernier rejeton en date des bien susnommés.

Le fumier plumitif qui soutint alors mon effort rédactionnel me laisse me débrouiller seul pour cette chronique. J’ai l’impression d’être Hamish ayant gagné à la courte paille l’insigne horreur de jouer en concert l’interminable tapping de « The cry of mankind », vous voyez un peu la guigne ?

Mauvais présage bien vite confirmé à l’écoute de ce nouvel album. Cette fois, la jeune mariée n’agonise plus, elle est officiellement décédée. Les Anglais ont fini de creuser leur propre tombe et s’y jettent, non sans se départir d’une certaine élégance. Entendez par là que le groupe n’est pas subitement devenu mauvais. Mais il tourne en rond. Et l’ennui de se déverser en lourds tombereaux sur nos têtes.

Entre monotonie et timides tentatives d’innovation, Aaron et sa bande semblent se chercher. Sans pouvoir hélas retrouver l’inspiration salvatrice qui donna jadis naissance à des chef-d’oeuvres de mélancolie tels que The Angel and the Dark River. Non. Rien n’y fait. Ni le retour du violon. Ni les expérimentations d’ambiances sur « Santuario di sangue » ou « A chapter in loathing ». D’ailleurs, comment ne pas évoquer l’affreux chant étranglé péniblement vomi par le christique vocaliste sur cette chanson ? C’est une triste valse : un pas en avant, deux pas en arrière vers le gouffre. Comme disait le poète « Noir, c’est noir ».

A toute règle son exception : « Bring me victory » retient cependant mon attention et me porte à croire qu’un beau jour (ou peut-être une nuit, allez savoir) My Dying Bride me fera de nouveau frissonner. Sans pour autant égaler la grâce d’antan, ce titre bien mené et non dénué d’une certaine vitalité me laisse entrevoir une lueur d’espoir. Bien maigre consolation. J’abandonne donc sans regret cette offrande aux limbes dont elle s’est extirpée.

  1. fall with me
  2. my body, a funeral
  3. the lies i sire
  4. bring me victory
  5. echoes from a hollow soul
  6. shadow haunt
  7. santuario di sangue
  8. a chapter in loathing
  9. death triumphant

Chroniqueur

alchemist

Chroniqueur inter mi-temps, amateur de chats, de Metal mélodique sous toutes ses formes, de fromages de caractère, de bons bouquins, de radios intelligibles... et de zombies.

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6 Commentaires

  1. jfkool says:

    Justement j’attendais des avis pour cet album qui est pour moi une très bonne surprise.
    Je n’attendais plus grand chose de ce groupe après le naufrage post « 34,788… % complete ». Ils avaient survécu au départ de Martin Powel en modernisant leur musique, en écrivant un album inspiré par Portishead. Le doom du 3è millénaire…
    Et puis nouveau changement de line-up, cris de grizzlis en façade, claviers fades en fond. Et puis  » albums suivants certes très bons, mais très loin derrière ce qu’ils avaient pu faire. Du neuf avec du vieux, avec des résultats inégaux. De belles pochettes, de la bonne prod’, tout ça en mode automatique.
    Aujourd’hui le violon est de retour, de bien belle manière. A batteur qui nous balance des breaks jouissifs, et un Aaron qui nous fait une démonstration de son grand talent vocal, limitant les grognements. On sort du cliché doom pour le coup et on voyage de nouveau.
    Un album que j’écoute d’un seul trait avec grand plaisir. Si vous aviez décroché, je vous le conseille vivement.
    Et puis j’attends d’autres avis…

  2. darkantisthene says:

    Ah ben je comprends mieux pourquoi tu as adoré Insurgentes… ;)
    Du même avis que mon ordure de collègue de boulot, un album chiant, peu inspiré et à la limite du sirupeux.

  3. jfkool says:

    Ah zut… mais vous avez pensé quoi alors de leurs albums sortis de 89 à 99???

  4. AlCheMist says:

    A mon sens, sur cette période, le groupe a su évoluer intelligemment tout en gardant les grandes lignes de ce qui faisait son style. « 34.788%.. » était justement l’album où le groupe expérimentait des choses très intéressantes et puis ensuite marche arrière et retour aux fondamentaux. Ce qui a donné encore deux bons albums mais hélas moins aventureux : « The light… » et « Songs of darkness… ».

  5. darkantisthene says:

    J’aime quasiment tout de MDB et particulièrement « the light at the end » et « like gods » » ; celui qui précède ce « for lies » m’avait tout de même un peu laissé sur ma faim.

  6. PATMOS says:

    Un album moyen, saboté (pour moi) par la voix de aaron bien trop mise en avant à la production

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