Doppler + A place to bury strangers – 07 avril 2009 – Mécanique Ondulatoire – Paris

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La mécanique ondulatoire est archi-pleine ce 7 avril 2009. Et ce n’est que par le concours de relations interposées que j’ai pu assiter aux concerts de Doppler et A Place to Bury Stranger. 15€ l’entrée sur place, contre 10 en prévente. Ouch, ça pique le porte-monnaire. Mais je pense que j’ai rarement aussi bien dépensé 15€ pour un concert.
Quand A Place to Bury Strangers arrive sur la mini-scène, il fait déjà très sombre dans la débordante cave chaude. Leur cold wave ultra noisy ne va rien arranger. "Le groupe qui joue le plus fort dans tout New York" confirme allègrement ce qu’on m’avait dit : "sur disque c’est pas terrible mais en live, ça bute!". Et effectivement, si sur disque, je trouve ça honnête mais faible, le groupe prend une ampleur inespérée. Il devient un régal.
Evidemment, ça joue ultra fort. On n’entend pas la voix. Peu importe. Le mec ne sait pas chanter et ne veut pas être entendu. On se contente d’un vague marmonnement qui est plus senti qu’entendu. Personne n’en demandait davantage.
Niveau ambiance, c’est froid et distant – le niveau zero de la communication avec le public – mais la musique est entraînante. Certains, le sourire aux lèvres, ondulent silencieusement dans le peu d’espace dont ils peuvent jouir de bon droit. Mais un autre niveau de gesticulation sera atteint dans le long final habillé de stromboscope. Au total : une surprise. Très agréable. Quelques chansons de plus n’auraient pas été de trop.

Par contre Doppler sur scène, c’est bien plus qu’agréable. C’est jouissif. En guise d’apéro, le groupe joue une petite chanson instrumentale. D’emblée, on apprécie la qualité du son, la maîtrise des musiciens, et leur bonne humeur.
Cet échauffement terminé, le chanteur à la gueule de Wolverine lance sobrement le coup d’envoi : "on s’appelle Doppler, on vient de Lyon". Ce fut le coup de feu. Le trio explosa à la gueule de la "Méca" avec une chanson extraite de Songs to Defy. Les premiers rangs s’agitaient déjà sur place comme des zébulons. Et l’animation bon enfant monta crescendo tout au long du set, réparti presque 50/50 entre le dernier album et son prédécesseur.
Les Lyonnais forcent l’admiration. Ils sont carrés, fidèles au disque sans le vomir : ils transpirent l’énergie du live de toute part. Ils se marrent, se font visiblement plaisir et remercient le public. Le public leur rend la pareille. Tout est en place. Rien ne dépasse. Rien à dire. On se la ferme ou on commente d’un mot avec un "Ca déchire!!!". Béat, la Méca ouvre la bouche et boit le groupe d’un bout à l’autre du set. 
Les lyonnais jouèrent longtemps. Mais ne se firent pas prier pour balancer un titre supplémentaire. A la sortie, le public est lessivé, ébahi, impressioné et comme redevable au groupe pour ce moment si intense. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas pris une telle rouste en live. Mémorable.

Doppler a la stature des plus grands. Cela ne fait aucun doute. Je pleure pour les prochains groupes qui partageront l’affiche avec eux : le genre de types à côté desquels, on a toujours l’air minable.

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