Earth + the Drift + the Good Damn – 03 avril 2009 – Epicerie Moderne – Feyzin

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L’Epicerie Moderne ouvre ses portes à Earth l’un des groupes les plus influents de ces dernières années. Dylan Carson, l’homme au passé aussi lourd que les tabloïds rock qu’il a rempli à une époque se pointe ce soir avec ses sbires. Se tailler une part du lion face à ce monument, voilà bien le défi à relever pour les deux premières parties en présence.

Pour être honnête, The Drift ne marquera pas outre mesure mon esprit. Leur post rock jazzy ne m’avait pourtant pas laissé indifférent lors de la sortie de leur album Memory Drawings en 2008. Mais la musique de The Drift n’a pas ce soir cette capacité des premières parties insolentes à vous subjuguer au delà du comptoir du bar.

C’est donc avec The Good Damn que j’entame très sérieusement cette soirée. Ce groupe m’est inconnu – du moins dans cette configuration. Mais on me glissera au fond de l’oreille que ces musiciens sont en fait d’anciens Mary Poppers, groupe estampillé Es-scène Lyonnaise, dont l’aura rock n’est plus à démontrer pour ceux qui les ont croisé sur scène.
Ici, nous avons donc droit à un trio, deux guitares/une batterie, embarqué dans une musique punk’n’roll noisy assez sombre, laissant la part belle à des mélodies vénéneuses mais aussi à une énergie qui captera toute mon attention durant tout le show. Noyé au cœur du light show et des fumigènes, fort d’une semaine de résidence au sein de l’Epicerie Moderne, le groupe envoie sa musique sans complexe, totalement inspirée et viscérale. Ce groupe a biberonné aux Cramps, Jesus Lizard et Nick Cave. C’est évident, mais c’est très bon. Une excellente surprise à suivre de prêt !

Enfin, Earth investit la scène. Leur tour-bus est arrivé avec un certain retard. Résultat : pas de balance. Mais bon comme on me le fait justement remarquer, c’est des américains ! Ils posent le matos, ils branchent et ça sonne ! Et devinez quoi : ça fonctionne à tous les coups ! Pas de fard, pas d’artifice, un light show assurant le minimum syndical, Dylan Carson pointant le dernier sa carcasse sur scène et c’est parti pour 1h30 de show intégralement orienté sur les deux derniers albums soit 1h30 de trip mystique au beau milieu de contrées fantomatiques au rythme de quelques accords de guitare, de quelques frappes d’Adrienne Davies , de lignes de basse puissantes et enveloppantes et de mélodies déclamées au piano électrique ou au trombone. On passera outre le look de redneck invétéré de Carson, le fait qu’il écourtera le concert après un simple rappel de Rise to glory alors que le public est tout acquis à sa cause, que les autres membres du groupe auraient bien remis le couvert après avoir bataillé ferme pour entrer dans l’ambiance de cette soirée, pour dire que finalement oui c’était un excellent concert de Earth ! En bref j’y retournerai, mais je reste sur ma faim de n’avoir encore jamais vu un titre de Pentastar : in the style of Demons en live… Mais les illusions étant ce qu’elles sont…

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