Ruins – Cauldron

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Style: black metalAnnee de sortie: 2009Label: Debemur Morti

Ruins, black metal tasmanien. J’en avais vaguement entendu parler sans vraiment savoir quelle musique le groupe pratiquait. Une petite prise de renseignements bien sentie et je découvre que le quatuor, qui nous offre ici son deuxième album (le premier Spun Forth As Dark Nets datant de 2005), accueille en son sein un premier membre de Psycroptic à demeure ainsi qu’un second membre en formation live. Et là, méfiance. Des deatheux qui veulent s’adonner à la musique de papy Satan ça ne me dit rien qui vaille, je crains fort d’avoir affaire à du black death mega basique à la sauce Behemoth.
Enfin bon, on est pro ou ne l’est pas, on va quand même écouter pour voir ce que ça donne.

Et là, c’est plutôt la bonne surprise pour ce qui concerne le style. Au lieu d’une grosse machine à délivrer des riffs sans âme sur fond de blasts herculéens, c’est une belle brochette de titres à la croisée de Naglfar et de Satyricon avec une pointe de Merrimack qui nous est servie.
Un Black metal complexe (c’est-à-dire non Dark Thronien) au son clair et massif (c’est-à-dire non Dark Thronien) qui fait la part belle à la variété des ambiances (c’est-à-dire vous voyez qui je veux dire) : torturées sur « Threshold forns », « Genesis » (rappelant, sur certains passages, Blut aus nord) ou « Hanged after being blinded » aux accents Shiningiens ; mélancoliques sur « Where time is left behind » ou « Upon these skeletons » ; viriles sur « Cauldron ».
Mais toujours d’une redoutable efficacité mélodique comme les Scandinaves ou les Français savent bien le faire. Les tempos et les atmosphères sont variés, on sent que le groupe a pris le temps de peaufiner ses titres.

On pourra en revanche regretter (mollement tout de même) l’espèce d’intermède à la fin de « Genesis » qui casse un peu le rythme et marque une pause qui, selon moi, n’a pas vraiment lieu d’être dans la mesure où l’album n’est pas d’une longueur excessive (40 minutes) et que la variété des morceaux permet à l’auditeur de bien respirer.
D’ailleurs, je n’aurais en revanche pas vu d’un mauvais œil que le groupe pousse son peaufinage au point de nous gratifier d’un titre supplémentaire ; car l’arrière goût de trop peu peut se faire sentir cruellement.
Bon signe pour ce qui concerne la qualité globale de l’album, forcément. Vivement recommandé. Forcément.

  1. where time is left behind (echoes of ghosts)
  2. threshold forms
  3. cauldron
  4. hanged after being blinded
  5. genesis
  6. upon these skeletons (bury the dead)
  7. suicidal pulse

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

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