Maim – From the Womb to the Tomb

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Style: swedish death metalAnnee de sortie: 2009Label: Soulseller Records

Un nouveau venu made in Sweden.
Alors que certains s’acharnent avec une préciosité de charcutier à se taillader la peau pour le bienfait des effets de scène, d’autres préfèrent revêtir le cuir pour dégueuler leur rock’n’roll morbide avec force révérence à l’ancienne garde.
Et qui mieux que des suédois pourraient avoir à l’idée de porter le lourd fardeau de leur histoire ?

Avec Maim on replonge dans tout ce qui a fait la légende du death suédois de Nihilist à Nirvana 2002. On pioche dans le thrash à tout va chez Maim mais on retranscrit avec simplicité le sentiment rugueux qu’il développe, bref on fait du death, autant dire qu’à côté d’un Kaamos ou d’un Repugnant le groupe fait bonne figure sur sa scène nationale.
Pas de fioritures ici, les morceaux s’enchainent rapidement et avec assez de bestialité pour foudroyer les oreilles habituées à ces sonorités antédiluviennes.
Et quand le groupe traine nonchalamment en longueur c’est juste pour nous asséner un petit « Drop Dead » sur la nuque, histoire de rappeler que la tradition est vivace et que l’envie est là, un titre assez fort qui retranscrit à lui seul l’esprit du disque.

Y a pas à dire le zombi s’est mué en carnassier, et avec une bouteille de whisky et quelques tonneaux de bière la fête sera clairement plus folle encore.
La patte vintage que From the Womb to the Tomb irradie à tout du violent retour en arrière et l’on pourrait presque entendre Emmet Brown gueuler entre deux tracks : « On est revenu en 1990 ! » et ça Maim le fait bouffer avec une narration plutôt scabreuse, c’est donc avec un ton plutôt décrépi que les textes du disque s’enchaînent comme des scènes drôlatiques d’une série Z qui aurait viré scato sur la fin.
Un met qui ravit les papilles tant on sait que l’exercice de style est parfaitement assumé.

Drinking my piss, out of her ass
From the Womb to the Tomb est le premier disque des suédois, un apéritif de choix pour celui qui voudrait se faire un gros trip nostalgique. Musclé et sec, la force que le disque développe force le respect, sa simplicité encourage l’effort de guerre et les bourrasques qu’il développe ont tôt fait de faire remuer la tête et faire vibrer la fibre du deatheux qui sommeille en vous.
Concrètement, y a pas d’erreur sur le casting pour cette première galette c’est plutôt bien foutu et ça le fait savoir. Hail.

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