Arkaea – Years in the Darkness

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Style: fear factory bis et moins bonAnnee de sortie: 2009Label: Century Media

Chroniques de l’usine à peur, chapitre 1 : la déroute

Pas évident de suivre tout ce qui se passe depuis quelques années du côté du groupe californien Fear Factory… Pour synthétiser, en 2004, après la quasi implosion du groupe, et après avoir viré Dino Cazarès (question de survie apparemment vues les divergences existantes alors), les 3 compères Burton C. Bell, Raymond Herrera, et Christian Olde Wolbers, s’acoquinent avec Byron Stroud (Strapping Young Lad) pour assurer la basse, Christian prenant la place du gros Dino derrière la 6 cordes.
Après avoir livré dans cette formation, un très bon Archetype et un Transgression en demi-teinte, voilà que c’est à nouveau le remue-ménage dans la formation.
En avril de cette année, retour de Dino Cazarès (qui reste leader de Divine Heresy son autre groupe formé après son départ de FF) réconcilié avec Burton C. Bell, les deux ex nouveaux amis décidant de remonter Fear Factory avec Byron Stroud à la basse, et Gene Hoglan à la batterie (rien que ça). S’en suit le départ consécutif de Christian Olde Wolbers, et Raymond Herrera, les deux camps (Burton + Dino+Byron+Gene d’un côté et Christian + Raymond de l’autre) clamant apparemment tous deux être Fear Factory, dans la seule version qui doive être (le 2ème camp oubliant au passage que FF a été formé par C. Bell et Cazarès quand même à la base).

En attendant de voir dans quel état et finalement avec quelle formation l’Usine à Peur fera son grand retour, nous voilà finalement amenés (pour notre bonheur ou malheur en fonction du résultat) à entendre les différents projets issus de ces histoires de famille fear factorienne.
Première livraison du côté de Arkaea, qui abrite Christian Olde Wolbers à la guitare, Raymon Herrera –mister Mitraillette- à la batterie, Pat Kavanagh à la basse (connais pas personnellement), et, roulement de tambours… Jon Howard au micro, ce dernier s’étant illustré au sein des très inutiles Threat Signal (qui faisaient déjà du Fear Factory light et qui étaient produits par Christian Olde Wolbers).

Nos deux futurs transfuges de Fear Factory avaient écrit des titres qu’ils destinaient au nouveau Fear Factory, mais les circonstances étant ce qu’elles sont, ces compositions échouent finalement sur ce premier album d’Arkaea.
A l’écoute de l’album, on a juste envie de dire qu’on est bien content pour Fear Factory. Pas que les compositions soient mauvaises non, mais musicalement déjà, tout cela sonne comme du déjà entendu, une redite en somme de ce qui a déjà été fait (et ô combien mieux fait) par Fear Factory.
Et je n’ai pas encore parlé des vocaux qui suffisent à plomber l’album et à faire de cet album un naufrage. On peut critiquer les prestations scéniques de Burton C. Bell, mais en studio, le Monsieur est quand même un vocaliste assez phénoménal. On s’en rend encore plus compte lorsqu’on écoute la prestation de Jon Howard, mais Burton dispose clairement d’un timbre de voix qui a le mérite de lui être bien personnel, et d’être du coup facilement identifiable (on en aura la preuve dans le chapitre 3, dernier chapitre de ces chroniques de l’usine à peur).
Jon Howard au contraire propose des vocaux génériques, majoritairement hurlés de façon hyper classique et déjà entendus ailleurs. C’est standard donc, et même si le registre hurlé passe très bien (sur les ¾ de « Awakening » par exemple) le gros problème réside dans cette brillante idée de ponctuer toutes les compositions d’affreux refrains en voix claire (comme chez Threat Signal finalement, il y a une logique). Pas que sa voix claire soit mauvaise à ce pauvre Jon (elle évoque celle de Chester Bennington de… Linkin Park), mais elle tranche tellement avec sa voix hurlée, que la transition est aussi brutale qu’horrible à entendre. Cette systématisation du chant clair achève de massacrer des compositions déjà bien plates qui n’en demandaient pas tant, malgré la production réussie signée Terry Date (dont on se demande quand même ce qu’il est venu faire dans cette galère).

Le résultat, vous l’avez déjà bien compris, est que ce « Years in the Darkness » ne présente pas d’intérêt, et se révèle en plus être trop long et répétitif. C’en est trop pour nos pauvres oreilles qui n’avaient pas mérité ça…
Ce premier chapitre des chroniques de l’usine à peur en 2009 se termine donc bien mal et ce n’est en tout cas pas Arkaea qui parviendra à nous faire oublier Fear Factory…

A suivre…

Tracklist :

  1. locust
  2. beneath the shades of grey
  3. years in the darkness
  4. gone tomorrow
  5. awakening
  6. black ocean
  7. break the silence
  8. lucid dream
  9. my redemption
  10. war within
  11. the world as one
  12. rise today
  13. away from the sun
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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4 Commentaires

  1. Bernard says:

    Déjà Divine Heresy me fait fortement bailler, ceci s’annonce encore plus soporifique. Et ces plans systématiques growls/voix claire comme ça me gonfle!

  2. booboo29 says:

    C’est pas que je n’aime pas, c’est juste que c’est vraiment nul à chier…

  3. dahneir says:

    Je viens de regarder le clip et le chant m’a donné des boutons. Que ca soit le hurlé ou le clair c’est une misère. Pouark

  4. 1ternot2baz says:

    Si la musique est aussi consternante que l’affiche publicitaire pour agence de promotion immobilière du futur leur servant de visuel, ça doit être assez copieux en effet : )

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