Verminous – Impious Sacrilege

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Style: death metalAnnee de sortie: 2003Label: Xtreem Music

Alors que la toute première décennie du 21ème siècle touche à sa fin et que parallèlement je reprends depuis peu une activité de chroniqueur, je me suis dit qu’il serait intéressant de faire la lumière sur l’un des albums de death metal que j’affectionne tout particulièrement mais qui semble cependant être passé plus ou moins inaperçu lors de sa sortie en 2003. Pourtant sept ans plus tard, Impious Sacrilege fait encore parti de ces disques sur lesquels je me plaît à revenir régulièrement. Cela sans jamais lui avoir trouvé l’once d’un simple petit défaut ou ne serait-ce éprouvé qu’une légère sensation de lassitude. La fin d’année approchant, l’heure est donc au bilan et force est de constater qu’en matière de death metal scandinave, Verminous représentait (représente?) l’un des meilleurs espoirs en la matière.

Verminous voit le jour en août 2002 sous l’impulsion de Linus Björklund, Pelle Melander et Andreas Johansson suite au split de Delve (un autre très bon groupe que je vous invite à écouter au plus vite). Très rapidement Verminous se fend d’une première offrande intitulée « Smell The Birth Of Death ». Un 7″ aujourd’hui épuisé sorti sur le label Nuclear Winter en 2003. Au mois de mai de la même année, le groupe est rejoint par Simon Frödeberg (Sgt. Carnage, Infernal Hellfire…) venu prendre la place de bassiste alors laissée vacante. C’est ainsi qu’en juillet 2003 sort Impious Sacrilege sur le label espagnole Xtreem Music (label de Dave Rotten, chanteur du groupe Avulsed). Depuis plus rien… Enfin presque plus rien. Nuclear Winter vient en effet de céder à la pression des « fans » en rééditant le premier EP du groupe, jusque là totalement introuvable, dans une version CD quasi providencielle. Un EP disponible à seulement 500 exemplaires. A noter qu’une page MySpace vient également d’être remise au goût du jour sur laquelle on peut y lire « The Unholy Communion » « 2009… ». De quoi laisser songeur.

Pour ce qui est du contenu, les choses sont ont ne peut plus claires. A commencer par cet artwork particulièrement réussi de Timo Ketola (Dead Congregation, Kaamos, Murder Squad…). Une pochette particulièrement malsaine qui laisse à penser qu’il en sera de même pour la musique. Et effectivement, il n’y a pas tromperie sur la marchandise. L’album débute ainsi sur une intro de piano sombre et oppressante qui embaume littéralement la mort et qui laisse la place à une voix cadavérique venu nous avertir du triste sort qui nous attend tous. Inutile, il est de toute façon déjà trop tard pour rebrousser chemin. Nous nous savons condamnés. « Spawn Of Satan’s Curse » s’ouvre alors dans un bordel innomable à grand coup de solo dégueulasse et pourtant terriblement efficace. D’ailleurs, ce côté crado, Verminous le cultive.
La production de Impious Sacrilege ne ressemble pas trop à ce que l’on a l’habitude d’entendre en Suède en matière de death metal (si ce n’est peut-être sur Breed Deadness Blood de Necrovation). On ne retrouve pas ici ce son gras typiquement scandinave que l’on peut entendre sur un album de Entombed ou de Dismember. Tout comme on ne retrouve pas non plus ce son moderne et souvent très propre de bon nombre de productions death metal d’aujourd’hui. Non ici la production est volontairement « raw », c’est à dire très brute, donnant ainsi à la musique de Verminous une énergie proche de ce que l’on peut retrouver dans certains groupes de black metal ou de crust. Les nombreux vrais/faux solis dissonants qui ponctuent ce disque en sont la preuve la plus flagrante. Il y a un côté bordélique (mais paradoxalement voulu et maîtrisé) signifiant que le groupe n’en a rien à branler et qu’il se contente juste d’envoyer la sauce. Bref, du death metal répugnant et primitif, à l’image de la pochette.

Verminous n’y va donc pas avec le dos de la cuillère et il vous faudra avoir le coeur bien accroché pour survivre au rythme que nous impose ici le groupe suédois. Les titres s’enchainent dans une succession de riffs malsains et puants et de blasts flirtants presque avec le grind. Pas de demi mesure donc, le trio nous assène un death metal cradingue qui empeste la haine, la mort et la pourriture (l’enchainement « Spawn Of Satan’s Curse » et « Impious Genocide » est à se damner). Les paroles sont évidémment au niveau de la musique, c’est à dire blasphématoires et délicieusement malsaines servit par une voix non pas caverneuse mais criée façon death metal.

Que ce soit pour l’ambiance morbide et glaciale qui se dégage de l’album ou alors pour ces dix compositions aux relents pestilentiels, Impious Sacrilege est pour ma part un album incontournable de la scène metal suédoise. Un album de death metal comme j’aimerai en découvrir et en écouter plus souvent. Très peu de groupes proposent aujourd’hui ce que Verminous nous a offert ici en 2003. Impious Sacrilege est donc un must-have pour tout ceux qui se disent amateur de death metal old school suédois. Sept ans après, cet album ne souffre d’aucune comparaison et se révèle être encore largement au niveau de ce qui est proposé aujourd’hui en la matière. Voici donc un album de death metal au sens noble du terme. Un disque qui dans son genre aura marqué la décénnie. Ne loupez pas ça, sous aucun prétexte.

  1. intro
  2. spawn of satan’s curse
  3. impious genocide
  4. malevolent effacement
  5. chanting of ghouls
  6. salvation by extermination
  7. of evil blood
  8. grotesque visions
  9. rapt in malignity
  10. verminous fluids
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Commentaire

  1. AxGxBx says:

    Un peu de news concernant VERMINOUS. Le groupe sera effectivement de retour en 2010 avec un nouvel. Plus d’informations ssur leur page MySpace.

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