Mose Giganticus – Gift Horse

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Style: Mastodon + synthés 70sAnnee de sortie: 2010Label: Relapse

Mose Giganticus est le one-man band derrière lequel se cache un certain Matt Garfield, qui prend donc en charge l’intégralité des postes.
Gift Horse, sorti sur Relapse, est son deuxième album et le cocktail proposé par Garfield est apparemment différent de ses précédentes sorties (un album et un EP) qui étaient visiblement plus électroniques et moins heavy.

Et pour cause, comme le laisse penser la pochette qui vous aura peut-être interpellé sur ce point, c’est bien dans la droite lignée de Mastodon que s’inscrit Garfield sur Gift Horse, à tel point qu’il semble impossible de ne pas faire le rapprochement dès le premier titre. Seul signe distinctif par rapport à cette influence qui pourrait s’avérer encombrante, l’omniprésence d’un synthétiseur old-school façon Genghis Tron, et d’un vocoder qui vient ajouter son effet sur une voix qui se superpose quasiment systématiquement à la principale. Si j’ajoute que la voix de Garfield évoque fortement le timbre de Troy de Mastodon, croisé à celui de Andrew W.K. une autre influence assumée de Garfield, le panorama semble complet. Mose Giganticus est donc un croisement de Mastodon et de Andrew W.K., sans le côté « déconne et vomi » du second.

Au menu donc, un métal assez direct et efficace tirant sur le sludge, épique à la façon d’un Mastodon (rhaa ce final sur « The Seventh Seal »…), ne rechignant pas à s’aventurer vers des contrées prog (comme sur « Days of Yore »), impression fortement accentuée par le synthétiseur aux sonorités très connotées prog des années 70. On est cependant bien loin des compositions fleuve qui vont souvent avec le prog, puisque les titres dépassent rarement (une seule fois en fait et pas de beaucoup) les 5 minutes.

L’album n’est pas à proprement parler original, bien que les sonorités du synthétiseur apportent une touche de nouveauté qui joue un grand rôle dans la qualité qu’on lui reconnaîtra (ou pas selon ses propres réticences par rapport à ce genre de son). Mais sur les petites (et trop courtes) 30 minutes qu’il dure, Gift Horse s’avère remarquablement efficace, très facile d’accès (peut-être trop, bien qu’il revienne apparemment bien sur la platine sans lassitude) et même carrément assez jouissif, grâce à ses compositions aux petits oignons, ces vocaux parfaits et à ce diabolique synthétiseur qui se mélange superbement au tout.

Très bon disque !

  1. last resort
  2. the left path
  3. demon tusk
  4. days of yore
  5. the great deceiver
  6. white horse
  7. the seventh seal
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

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2 Commentaires

  1. krakoukass krakoukass says:

    Je me rends compte que le riff de fin de « Seventh Seal » paraît un poil pompé (inconsciemment sûrement) sur celui qu’on trouve sur « Ticks & Leeches » de Tool…

  2. jonben jonben says:

    C’est pas le seul, il y a du Melvins dans l’air également.

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