The Abominable Iron Sloth – The ID Will Overcome

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Style: sludgeAnnee de sortie: 2010Label: Blackmarket Activities

L’abominable paresseux métallique est de retour, les crocs plus acérés, la bouche toujours plus avide et la détermination encore plus affirmée. Précédemment accompagné par différents membres de Will Haven, Justin Godfrey, compositeur principal, maintenant suivi par Andre Samabria et Aubrey Pope, a d’abord poursuivi son rêve tout seul sur scène à l’aide d’une boite à rythme, et fini par jeter l’éponge momentanément entre 2006 et 2007. Le projet est ensuite revenu sous le nom de The Indomitable Iron Sloth, a reçu le financement des fans, avant de reprendre de nouveau son premier nom et d’arriver avec deux nouveaux membres et un son trouvé/retrouvé.

Le départ des membres de Will Haven n’aura pas affecté grandement le son de ce groupe, auquel il manque seulement aujourd’hui les solos dissonant de Jeff Irwin, mais pas le groove de mammouth du premier album. Or, c’est surtout celui-ci, bien que toujours très Will Haven, qui fait l’identité du groupe (un écart vers Isis également avec l’emprunt du riff de « The Tower » pour « the Timely death of Billy Mays »). A l’instar du quatuor de Sacramento à l’époque d’ El diablo, les riffs de The Abominable Iron Sloth assomment comme des coups de massue, ou les bras géants d’un monstre lent et plombé. Un paresseux costumé d’une armure de fer donc.

Plus monolithiques que jamais, les morceaux passent et l’effet recherché reste le même. Or, sans aller jusqu’à l’épuisement, The ID Will Overcome souffre en partie de cette obsession qui rend indistinctes les plages entre elle. La présence d’une femme dans les rangs permet toutefois la présence d’un peu de chant féminin, léger, en introduction de « Big Iron Door ». Une variation que le groupe ferait bien de s’approprier dans de futurs morceaux.

Pour autant, la caresse des riffs suffit à bercer tout au long du disque pour faire qu’en un peu plus d’une demi-heure, si l’on zappe un peu l’avant-dernier morceau, « Heterodox nonconformists », de treize longues et inutiles minutes, il n’y ait rien à jeter. L’exception qui confirme la règle dans sa collection, autrement sympathique, de titres tous autant bedonnants, évoluant d’un pas chaloupé vers la destruction de toujours plus de maisons et de routes. Ce disque manque tout autant de variation que son prédécesseur mais procure le même plaisir sauvage de destruction aveugle. Plombé, efficace et terminé bien trop vite pour que l’on puisse s’en lasser.

  1. I destroy
  2. A nation ignorants
  3. Slugs in a salt circle
  4. Two black helicopters
  5. Mongoroid
  6. Ninethes male
  7. The ID will overcome
  8. Big iron door
  9. Tramp stamp
  10. Killimanjaro dreamin’
  11. Heterodox nonconfortmists
  12. The timely death of Billy Mays

Chroniqueur

Mathieu Lubrun

Hororo est chroniqueur depuis 2004 sur Eklektik, bibliothécaire de profession, passionné de musique (metal, jazz, hip hop, electro …) et de comics. Alcoolique de concert et de disques, bavard et effervescent dès qu’il rentre en contact avec un artiste qu’il apprécie. Contactez-le pour lui dire tout ce que vous voulez à son adresse personnelle xhororox [AT] gmail [DOT] com et/ou suivez-le sur Twitter.

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Commentaire

  1. ryoryo says:

    Merci pour cette chronique, j’attendais ce nouveau rejeton. Efficace donc comme le précèdent.

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