To Separate The Flesh From The Bones – Utopia Sadistica

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Style: Grind'n'RollAnnee de sortie: 2004Label: Spikefarm

Découvert au fil de mes pérégrinations sur MySpace, je dois avouer que ce trio de finlandais masqués m’a sacrément retourné l’estomac. Pourtant leur musique n’est ni originale, ni novatrice, ni complexe, mais il faut reconnaître que le groupe sait y faire dans le genre musette et tripailles. En fait Utopia Sadistica est loin d’être récent puisque cet album est tout de même sorti au début de l’année 2004 et fait suite à un premier EP intitulé For Those About To Rot dont le titre et la pochette reprennent le célèbre disque d’AC/DC.

Alors qui peut bien se cacher derrière ces affreuses cagoules? Impatient de résoudre ce mystère, je décide d’entreprendre quelques recherches sur Google. Il ne me faudra pas longtemps avant de trouver la réponse. Celle-ci est plutôt surprenante puisque le groupe s’articule autour de Pasi Koskinen (ancien chanteur du groupe Amorphis), Niclas Etelävuori (bassiste d’Amorphis) et Mika Karppinen (batteur de H.I.M.). Vous devez donc vous demander ce que peut bien nous proposer un tel groupe? Et bien pour faire court et aussi parce que ce genre de disque se passe de commentaires, To Separate The Flesh From The Bones pratique un grind’n’roll bien gras qui n’est pas sans rappeler le Carcass des débuts.

Il est clair qu’à l’écoute d’Utopia Sadistica on est bien loin de l’univers d’Amorphis ou de H.I.M.. Ici pas de clavier, pas une once de mélodie, pas de chant clair ni de tirades qui s’éternisent. To Separate The Flesh From The Bones préfère la jouer direct, nous assénant vingt cinq titres en tout juste vingt sept minutes. Si le trio varie les tempos de temps à autre, la couleur générale de l’album reste quand même au blast beat et au bourrage de crâne façon mitraillette. D’ailleurs on doit admettre que monsieur Mika Karppinen n’y va pas avec le dos de la cuillère et que ce dernier est plutôt généreux lorsqu’il s’agit de martyriser ses fûts. A ce petit jeu la, ses collègues ne sont pas en reste non plus puisque les riffs de guitare vont bon train et qu’en matière de growls caverneux et de cris de psychopathe il y a également de quoi faire.

Pour finir, la production joue aussi très bien son rôle grâce à un son gras, poisseux et cradingue donnant à l’ensemble un rendu définitivement rock’n’roll loin d’être dégueulasse. Le fantôme de Carcass flotte donc tout au long de ce premier album qui, à défaut de révolutionner le genre, réchauffe sérieusement les esgourdes. D’ailleurs selon la rumeur, Jeff Walker de Carcass aurait même participé à un titre de cet album tout comme Lee Dorian (Cathedral)… Bref là encore le mystère plane.

Bien que cet album ne soit plus vraiment d’actualité, je ne saurais que trop vous le conseiller surtout si vous êtes fan des premiers albums de Carcass, du son suédois et de toute cette scène scandinave qui, quoiqu’il arrive, réussit toujours à tirer son épingle du jeu. On espère que nos trois garçons finiront par revenir avec un deuxième album même si leur emploi du temps ne doit pas forcément toujours le leur permettre.

http://www.youtube.com/watch?v=DZynOo4HY5E&feature=related

Tracklist :

1. Meatbash
2. Cold cuts
3. Rotten Siege
4. The Final Extinction
5. Preternatural Pervert
6. Meretricious Murderess
7. Disconsolated Suffer
8. Pussyfer
9. Amputated Whore
10. Conflagration
11. Absolute Holocaust
12. Mass Of Vipers
13. Brain Drain Faucet
14. The Rot
15. Art Of Aggression
16. The Spoon
17. Bare Your Wounds For Me
18. Reek Of Excrete
19. The Revolt
20. Mutilated Virgin Slut
21. Profanity
22. Drowned In Semen
23. The Manticore
24. Drunk & Nauseous
25. Condition Dead

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Commentaire

  1. RBD says:

    C’est marrant, j’ai également redécouvert cet album il y a quelques semaines, et je suis tout à fait d’accord avec cette analyse. C’est du très bon.

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