Bilan 2010 – Alchemist

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Des hauts et des bas, avec d’abord des coups de coeurs attendus ou inattendus. Au rayons des attentes qui ont été comblées : Kamelot avec son Poetry for the poisoned. Si le groupe déçoit les aficionados de son visage lumineux, on ne peut que se réjouir de sa volonté d’aller explorer d’autres voies et pas forcément les plus évidentes. Le résultat est à la hauteur des espérances et si les ténèbres règnent désormais, elles sont toujours hantées de mélodies imparables. Je citerai également le retour en grande forme des grandiloquents Dimmu Borgir pour un Abrahadabra à haute teneur symphonique. Les chevaux sont lâchés, ces grands fous en font certainement trop mais c’est aussi pour ça qu’on les apprécie. Surprise avec les jeunes loups de Juvaliant qui prouvent avec leur premier effort qu’il est encore possible de proposer un Heavy Metal de haute facture, original, bien pensé et ambitieux. Coup d’essai et coup de maître, Inhuman nature est le produit d’une alchimie réussie entre Heavy, Power, Progressif et Symphonique. Enfin, une madeleine de Proust savoureuse avec le retour réussi et réjouissant des Posies (rescapés de la vague Grunge) avec le très réussi Blood/Candy. Le duo a su conserver intact son art de délivrer un pop-rock à forte teneur en harmonies vocales et refrains efficaces.

Au rayon des déceptions, les poids lourds se distinguent. On commence évidemment avec Iron Maiden. The final frontier est le gadin artistique de l’année : pochette hideuse, structures « progressives » inutiles, refrains peu inspirés et pour couronner le tout un Bruce Dickinson plafonnant sérieusement dans ses envolées vocales. Quelques titres à sauver (comme souvent) mais l’album restera anecdotique. Il en va de même pour Blind Guardian qui s’il montre des signes évidents de savoir-faire, ne convainc pas avec At the edge of time. Contraste cruel entre quelques (trop rares) titres relevés et aboutis et la monotonie ambiante de l’ensemble. Slash accompagné d’une pléthore d’invités masque difficilement la vacuité de ses compositions et l’absence de fun et de rock n’ roll de son album éponyme. Enfin, les encouragements accordés à un Blaze Bayley tenace mais personnellement et artistiquement mis à terre.

Le podium :













KAMELOT – POETRY FOR THE POISONED
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DIMMU BORGIR – ABRAHADABRA
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JUVALIANT – INHUMAN NATURE
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Sans oublier :

– Les albums de 2009 écoutés en 2010 mais qui méritent quand même qu’on les cite : Nightmare – Insurrection, Swallow the sun – New moon, Whyzdom – From the brink of infinity
– Le DVD musical de l’année où le chanteur tient la baraque bien qu’il soit entouré d’autistes : AmorphisForging the land of the thousand lakes
– Le concert de l’année où on a bu de la bière en se trémoussant sur de la bonne musique : AC/DC au Stade de France
– Le concert de l’année où on est gentiment restés assis en prenant une leçon : Eddy Mitchell à l’Olympia
– La belle chanson de l’année d’un artiste dont on apprécie pas spécialement l’ensemble de l’oeuvre : « Ton héritage » de Benjamin Biolay
– Les disparitions de l’année qui nous ont fait mal au coeur (et au cul aussi un peu) : Ronnie James Dio, Peter Steele mais aussi Bernard Giraudeau, Leslie Nielsen, Blake Edwards, Julien Guiomar, Serge Sauvion.
– Ceux qui sont toujours là et qui nous font mal aux oreilles (et au cul aussi beaucoup) : Cali, Christophe Maé, James Blunt, M. Pokora et Tom Frager pour l’ensemble de leur oeuvre.

Chroniqueur

alchemist

Chroniqueur inter mi-temps, amateur de chats, de Metal mélodique sous toutes ses formes, de fromages de caractère, de bons bouquins, de radios intelligibles... et de zombies.

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