Pestilence – Testimony of the Ancients

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Style: death metalAnnee de sortie: 1991Label: Roadrunner RecordsProducteur: Scott Burns

Troisième album pour les hollandais, et gros changements au niveau line-up. Suite à d’importantes engueulades avec Patrick Mameli, Martin Van Drunen claque la porte du groupe en pleine tournée US avec Death et Carcass. Mameli récupère le micro pour enregistrer ce  Testimony of the ancients. Changement de bassiste aussi, avec l’arrivée d’un certain Tony Choy (Cynic), qui va apporter tout son savoir faire. Malheureusement, on le verra plus tard, mais les petits doigts boudinés de Scott Burns n’ont pas rendu hommage au jeu de basse du monsieur. Mis en boîte aux très convoités (à l’époque) Morrissound studios de Tampa, ce nouvel album est donc une page qui se tourne pour le groupe.

Musicalement Pestilence décide d’expérimenter de nouvelles choses. Tout d’abord le tracklisting de cet album est des plus étranges, On pourrait croire ce disque composé de 16 titres, mais fait on se trouve face à une alternance 1 titre/1 interlude. 8 interludes donc, aussi space qu’incongrus parfois, mais c’est aussi ce qui fait le charme de cet album. Ensuite les compositions sont moins brutales et rentre dedans que sur le précédent album. Un souci de composition évident qui amène le groupe sur un terrain plus « progressif » va t-on dire. Bon ça reste du death metal, et on est loin des circonvolutions tarabiscotées que pourrait composer un « vrai » groupe de prog’metal, mais on sent une volonté de proposer plus que des titres bassement bourrins. Le propos se thrashise même un poil avec des riffs plus tranchants, plus précis. Ce soin apporté à la mélodie nous donne de véritables petits bonheurs pour les oreilles. Les solos désormais mythiques de « Twisted truth » en sont un exemple frappant, ainsi que, entre autres, le très beau passage au milieu de « Stigmatized ».

Testimony of the ancients est un des tous meilleurs albums du genre de cette période. Intelligemment composé, avec des titres forts, une atmosphère étrange, il a tout pour plaire. Avec le temps peut être a t-il tout de même mal vieilli, notamment la production made in Scott Burns un peu étouffée et pas franchement bandante. La batterie sonne un peu sec et on n’entend quasiment pas la basse. Assez dommage, mais beaucoup de productions signées Burns sonnent ainsi.

Personnellement, malgré les quelques petits défauts cités plus hauts, je trouve que c’est un album extrêmement attachant. Je reviens dessus avec énormément de plaisir à chaque fois.

Tracklist :

  1. « The Secrecies of Horror » – 4:56
  2. « Bitterness » – 0:30
  3. « Twisted Truth » – 4:02
  4. « Darkening » – 0:30
  5. « Lost Souls » – 3:40
  6. « Blood » – 0:28
  7. « Land of Tears » – 4:47
  8. « Free Us from Temptation » – 0:31
  9. « Prophetic Revelations » – 5:21
  10. « Impure » – 0:59
  11. « Testimony » – 3:51
  12. « Soulless » – 0:32
  13. « Presence of the Dead » – 5:50
  14. « MindWarp » – 0:25
  15. « Stigmatized » – 5:23
  16. « In Sorrow » – 1:11

Chroniqueur

Kane

Amateur de metal depuis plus de 20 ans, sans style de prédilection particulier (quoique grand amateur de doom, death & black). Mes plaisirs extra-metalliques vont vers l'indus, l'électro, le trip hop, et le rock en général.

Kane a écrit 28 articles sur Eklektik.

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2 Commentaires

  1. Nocturnalpriest says:

    Excellente coïncidence, je viens de le réécouter hier et je tombe sur cette très bonne chro ce matin.

    Un des meilleurs disques de death de cette glorieuse époque, c’est bien clair. Le concept de l’ensemble avec ses brefs interludes est assez innovateur pour le genre. Je ne connais pas les précédents albums du groupe, mais c’est clair qu’on sent bien leur volonté d’évoluer vers d’autres « sphères » (le titre de leur album suivant, probablement trop précurseur pour se vendre et provoquant l’effondrement du groupe).

    Un indispensable à ranger aux côtés du grandiose « Todessehnsucht (longing for death) » d’Atrocity, pour évoquer un autre chef d’oeuvre injustement ignoré par les foules.

    • Kane says:

      Héhé la chronique de Spheres sera bientôt publiée. Effectivement, ton petit commentaire résume assez bien la teneur de cette future chronique.

      Pour revenir sur Testimony… c’est un des albums que j’ai le plus écouté. Il est bourré d’idées, de trucs surprenants, bref il est très riche. Si tu te penches sur l’album précédent tu verras à quel point la rupture est importante. Cela dit, Consuming Impulse est tout aussi indispensable à mon sens.

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