Fair to Midland – Arrows & Anchors

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Style: Néo Rock MetalAnnee de sortie: 2011Label: Season of MistProducteur: Joe Barresi

Quatrième album (en comptant un EP) des texans de Fair to Midland, et si le monde tournait rond voilà typiquement un album qui cartonnerait et serait radio-diffusé massivement. Mais bon, le monde est ce qu’il est, et voilà encore un joyau qui restera probablement condamné à la confidentialité. Il ne tient qu’à vous de ne pas passer à côté en tout cas!

Découverts il y a plusieurs années par Serj Tankian de System of a Down, qui les a signés sur son label et les a fait tourner en sa compagnie, ces faux cul-terreux se sont tout de même formés en 1998, ce qui éloigne directement la crainte d’avoir affaire à un gentil feu de paille. Les voilà en tout cas sur Season of Mist, épaulés par une production signée Joe Barresi, entre les mains de qui sont passés des groupes aussi divers et variés que Tool, Queens of the Stone Age, Isis, Kyuss ou même Satyricon. Pas mal comme CV.

Concernant Fair to Midland, imaginons un mélange de Dredg, Karnivool, Boyhitscar, voire System lorsque le groupe s’énerve (sur le barré « Rikki Tikki Tavi par exemple), ce qu’il n’hésite d’ailleurs pas à faire à grands renforts de riffs massifs (dès « Whiskey and Ritalin » qui suit l’étrange introduction à l’orgue). C’est donc tout à la fois puissant, mélodique, et un peu « arty » sur les bords (comprenne qui pourra). En tout cas, cet album construit un peu comme le Pariah de Dredg avec 15 titres, dont plusieurs courts interludes, est assez irrésistible du début à la fin, à commencer par le single parfait « Musical Chairs », et à compléter par… tous les autres titres.

Que ce soit avec un démarrage faussement countrysant sur « Amarillo Sleeps On My Pillow », un interlude électronisant (« The Upset at Bailey Bridge ») , une guitare dredgienne sur « A Loophole in Limbo », ou un titre planant tout en atmosphère (« Golden Parachutes »), le groupe réussit tout, largement aidé dans son entreprise par un chanteur au physique proche de celui de Biffy Clyro, et surtout à la folle versatilité, capable de dresser les poils avec sa voix mélodique qui rappelle le chanteur de Karnivool ou celui de Boyhitscar (pour ceux à qui ça parlera), et de vous en coller une (« Rikki Tikki Tavi ») que vous ne verrez pas venir à coups de cris bien graves et puissants. On ne s’étonne pas que le groupe, sur le ton de la déconne bien sûr, qualifie Arrows & Anchors, d’album rock le plus heavy de l’année.

Le groupe montre aussi une facette légèrement prog en clôturant son propos avec « The Greener Grass », un titre de plus de 10 minutes, excellente synthèse d’un album parfaitement maîtrisé de bout en bout.

Ce petit bijou sort dans une dizaine de jours, préparez-vous donc à prendre votre claque, foi de moi!

Tracklist :

01. Heavens to Murgatroyd
02. Whiskey and Ritalin
03. Musical Chairs (listen on Facebook)
04. Uh-Oh
05. Amarillo Sleeps on my Pillow
06. A Loophole in Limbo
07. Typhoid Mary Sends her Best
08. Short Haired Tornado
09. The Upset at Bailey Bridge
10. Rikki Tikki Tavi
11. Golden Parachutes
12. Bright Bulbs and Sharp Tools
13. Coppertank Island
14. Three Foolproof Ways to Buy the Farm
15. The Greener Grass

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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8 Commentaires

  1. Equipe Eklektik Equipe Eklektik says:

    surprenant !

  2. Kane says:

    Chronique alléchante. Je vais me pencher là dessus.

  3. jonben jonben says:

    J’avais écouté des albums précédents du groupe et il y avait toujours un truc qui me chiffonnait, peut-être que ça changera sur celui-là, Super ligne de basse sur le couplet de ce morceau, qui fait un bon single.

  4. Plunk says:

    Gros coup de cœur. Leur album précédent traînait sur mon DD et je l’ai donc écouté et j’ai adoré. Entre dredg et Karnivool, ouais, deux groupes que je vénère. J’attends impatiemment ce Arrows & Anchors, du coup.

  5. Angrom angrom says:

    Quelques écoutes au compteur et assez convaincu pour ma part. Le songwriting est de qualité… une bien bonne surprise

  6. Pidji says:

    J’avais abandonné le groupe avec le « Fables from a Mayfly… » ridicule de 2007, après un pourtant prometteur « Inter.funda.stifle » en 2005.
    Là je redécouvre un groupe plus posé, avec des compos plus recherchées et moins fofolles. C’est sympa mais malgré tout, je trouve ça plutôt banal en fait.

  7. jonben jonben says:

    J’étais moyennement motivé par l’écoute de l’album mais ces vidéos me donnent envie :

    http://www.youtube.com/watch?v=A49vK0YH8ds
    http://www.youtube.com/watch?v=5SzeMRTqPeU
    http://www.youtube.com/watch?v=zARZyp0GdIk

  8. Gregou22 says:

    Quelle gifle !!!!!
    après la déconvenue du dernier Dredg, c’est l’album que j’attendais pour croire à nouveau en la vie !!

    C’est magistral. On pourrait citer pèle-mêle : Dredg, Karnivool (pour la délicatesse), Mars Volta (sans le côté chiant), Pain of Salvation, Coheed and Cambria, Porcupine, Birds of Tokyo (pour le sens de la mélodie pop), Biffy (pour l’énergie)…

    C’est pas compliqué, c’est un condensé, que dis-je, une démonstration de tout ce que j’aime. C’est d’une richesse et d’une profondeur rarement entendue (à moins de tomber dans le prog), le chanteur est monstrueux de versatilité et la prod est à la hauteur du génie musical du groupe.

    C’est souvent super catchy, avec systématiquement LA petite touche qui donne toute son originalité à l’ensemble. Chaque morceau est une pépite.

    Ca ne plaira pas à tout le monde. Il parait qu’il y’en a même qui se font chier en écoutant El Cielo de Dredg. Pour moi c’est simplement le meilleur achat que j’ai fait cette année.

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