J. Edgar

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Annee de sortie: 2012

J. Edgar

Réalisé par Clint Eastwood et sorti le 11 Janvier 2012.

Distribution rôles principaux

Leonardo Di Caprio … J. Edgar Hoover

Naomi Watts … Helen Gandy

Arnie Hammer … Clyde Tolson

Judy Dench … Anne Marie Hoover

Résumé

Ce film nous invite à suivre l’ascension professionnelle fulgurante de l’ambitieux Edgar Hoover jusqu’à la tête de l’actuel FBI et ses vicissitudes personnelles entre sa relation avec sa mère, celle avec sa secrétaire attitrée et sans oublier sa relation avec son bras droit Tolson.

Avis

J’ai trouvé ce film brillamment interprété et dans l’ensemble très juste. Bien sûr il ne dévoile pas l’étendue de l’ambivalence ou même de la dangerosité d’Edgar Hoover. On voit son enthousiasme sans faille pour un système qui ficherait tous les citoyens, pour les écoutes téléphoniques, les perquisitions sans mandat ou autres violations des droits constitutionnels mais le film ne dévoile pas toute la sinuosité des réflexions de cet homme rongé par le pouvoir. Le film suggère plus qu’il ne montre la constance de Hoover qui reste en poste de président en président: directeur du Bureau of Investigations de 1924 à 1935 sous les présidents Coolidge, H. Hoover et FDR, puis il fonde le FBI et en assure la direction de 1935 jusqu’à sa mort en 1972, voyant se succéder à la maison blanche FDR, Truman, Eisenhower, JFK, Johnson puis Nixon. Nixon qui avait des tendances paranoïaques lui vouait une haine sans borne car il craignait qu’Hoover ait des fiches sur lui (NB: on n’a d’ailleurs jamais retrouvé toutes les supposées archives personnelles d’Edgar Hoover) mais Hoover avait juré que le FBI resterait indépendant de l’exécutif. Le film reste extrêmement centré sur la sphère privée et c’est peut-être la seule critique négative qu’on pourrait faire. En effet on ne voit l’extérieur qu’à travers la télévision de Hoover. On ne peut donc pleinement mesurer sa haine envers les communistes, terroristes et même activistes tel Martin Luther King (même s’il assène un bon coup au dit poste de télévision quand il diffuse un discours de MLK) qu’il pensait communiste et dangereux. Seulement, à cet argument on peut répondre deux choses essentielles: il ne faut pas oublier que même si c’est un biopic, le J. Edgar d’Eastwood n’en reste pas moins un film. Il est donc limité en durée, on ne peut faire ressortir toutes les subtilités d’une vie et d’une carrière aussi riches en moins de 2h30. Et bien entendu comme tout film il comprend un aspect romancé et/ou fictionnel. Ainsi, l’homosexualité présumée de Hoover devient certaine dans le film et sa relation avec sa mère – Judy Dench crève d’ailleurs l’écran – revêt certains aspects clichesques. Il n’en demeure pas moins un film pertinent sur le caractère global du personnage et historiquement parlant correct. En somme, on a là un long métrage intéressant, émouvant, bien joué et pertinent dont la réalisation est sans faille et l’esthétique (surtout les couleurs) très belle.

« Sometimes you need to bend the rules a little to keep your country safe » Cette phrase, mise dans la bouche de Leonardo Di Caprio, montre bien que le J. Edgar de Clint Eastwood est un film actuel et point trop indulgent.

La bande annonce

Chroniqueur

Ennoia

Amatrice de chats, de zombies, de littérature, de black metal en particulier et surtout de musique en général.

Ennoia a écrit 34 articles sur Eklektik.

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