Haemoth – In nomine odium

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Style: black metalAnnee de sortie: 2011Label: Debemur Morti

Comme beaucoup en ce moment, j’avoue être régulièrement tenté de voir la vie en rose et d’imaginer l’avenir radieux. Tout va tellement bien autour de nous que j’estime salutaire, de temps en temps, de voir les choses du mauvais côté, par un pur exercice spirituel, pour reprendre une expression chère à Pierre Hadot.

Les entrailles de l’enfer ont besoin de booster leur balance commerciale, il faut absolument s’exporter, la crise est partout. Satan cherche des représentants prêts à faire des heures sup’ sans se les faire payer. Et chez qui va-t-il déposer les colis à livrer à votre avis ? Eh bien sur le pallier de nos compatriotes d’Haemoth.

En cette période où il est de bon ton de consommer français, autant faire ça intelligemment en privilégiant la qualité dont notre contrée sait souvent faire preuve en la matière. Car ils savent y faire les bougres, ils ont la fougue et l’expérience. Ils ont la maîtrise technique et le feu maudit.

Mais ils sont exigeants (ah le savoir faire français!) et il est hors de question qu’ils refourguent un produit qui n’aura pas passé le test des normes lucifériennes. Alors ils travaillent avec acharnement, ils cisèlent chaque riff afin qu’il puisse recevoir le sceau maléfique qui garantira aux consommateurs le label qualité Made in hell. Ils sculptent avec précision les atmosphères torturées et dévastatrices qui viendront avec délectation lécher les cerveaux soumis.

Il n’est pas sûr en revanche que le SAV soit disponible 24h/24 pour ceux qui souhaiteront faire part de leur légère déception de ne pas avoir eu droit à la queue d’une innovation ou qui souffriront d’une période de possession pas assez longue et intense.

Si le standard est saturé ça ne sera en tout cas pas de mon fait car je suis prêt à devenir actionnaire de l’entreprise tant le black Empero-Setherialien particulièrement malsain et incisif d’Haemoth donne l’impression qu’on se prend une dose d’enfer pure dans la gueule.

1/ Odium

2/ Slaying the Blind

3/ Demonik Omniscience

4/ Spiritual Pestilence

5/ Disgrace

6/ Son of the Black Light

7/ ..And Then Came the Decease

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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