Birds in Row – You, Me & the Violence

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Style: Hardcore Moderne Mélancolique Annee de sortie: 2012Label: DeathwishProducteur: Amaury Sauvé & Sylvain Biguet

Je vais pas la jouer grand connaisseur du monde du hardcore, puisque je n’en suis pas un, mais ça ne m’empêchera pas de parler du nouvel album des français de Birds in Row, simplement parce que c’est un putain de bon disque. Les lavallois ont en outre réussi l’exploit inédit (pour des français) d’être repérés par Jacob Bannon lui-même, excusez-du peu. Monsieur Converge les a donc signés sur son label, et c’est donc sur Deathwish que sort cet album. Au menu un hardcore moderne très mélancolique, exalté et désabusé même, qui rappelle Modern Life is War, en peut-être un peu plus burné quand même, moins porté sur les mi-tempo. Pour situer, on n’est pas loin de Loma Prieta qui a également sorti un album bien burné (même encore plus) il y a quelques mois, sauf que Birds in Row sont un peu moins extrêmes, un peu plus mélodiques si l’on peut dire (ce qui est une bonne chose à mon sens tant le dernier Loma Prieta peut être usant sur la durée- pourtant courte). Pour autant ça déroule, pas de temps à perdre, 11 titres torchés en moins de 24 minutes et pour conclure un « Lovers Have Their Say » de 12 minutes.

Les bombes s’enchaînent donc, dès « Pilori » qui rappelle un Nesseria au top de sa forme. Pas de trace de black ici, mais une noirceur quand même ou plutôt une rage portée par la voix agonisante du chanteur/guitariste Bart. Même sur un format un peu plus long (« Walter Freeman ») on s’en prend plein la gueule et on reste sans voix face à cette violence maîtrisée et cette mélancolie contagieuse. On aura beau souffler brièvement avec un « Last Last Chance » plus calme, autant dire que ça ne puera pas moins le désespoir et que c’est du zéro efficacité pour regonfler le moral. Parfait en revanche pour reprendre sa respiration avant de replonger dans le bassin avec notamment le titre éponyme et sa montée paroxysmique intense qui prend à la gorge, un « Cold War Everyday » toutes basses dehors et un « The Illusionist » en forme d’assommoir définitif. Ce n’est pourtant pas encore tout à fait terminé, il faudra aussi encaisser le très poignant « Police & Thieves » avant de pouvoir enfin s’abandonner dans les bras du dépressif et conclusif « Lovers Have Their Say » qui se transforme peu à peu en marasme bruitiste. Abandonnez tout espoir, on vous dit!

Pour critiquer un peu, et laisser la place à un successeur encore meilleur, on notera simplement que le groupe abuse parfois un peu des dissonances en mode larsen (comme à 0:35 sur « Pilori » en écoute ci-dessous), exagérant un peu trop le côté « à l’arrache », « en répète avec mes instrus qui déconnent ». De même les backing vocaux sont un peu brouillons et gagneraient à être un peu plus soignés. Toujours ce côté à l’arrache sur lequel il faudrait peut-être moins pousser, car on n’est pas dupe du boulot que représente un tel album Messieurs!
En dehors de ça, le groupe dispose cette fois d’une putain de carte de visite, qui couplée à sa récente tournée avec Converge, lui permettra d’avoir toutes les armes pour marquer les esprits durablement.

 http://www.youtube.com/watch?v=r7ZQoVFm3lc

Tracklist:
01. Pilori
02. There Is Only One Chair In This Room
03. Cages
04. Guillotine
05. Walter Freeman
06. Last Last Chance
07. You, Me and The Violence
08. Grey Hair
09. Cold War Everyday
10. The Illusionist
11. Police & Thieves
12. Lovers Have Their Say

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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