La pochette plante le décors, on se croirait dans une BD de Caza ou Druillet, dans les images des couvertures de romans de science-fiction qu’ils ont illustré. Monde ancré dans une vision futuriste imaginée depuis les 70s, mais Astra est bel et bien d’aujourd’hui, je découvre le groupe avec ce deuxième album, The Black Chord, qui fait suite à un premier album sorti en 2009, acclamé dans le milieu prog retro.
Et ce second album semble effectivement un rêve pour amateur de rock progressif des 70s, melting pot d’influences et de sons en provenance directes de cette époque.
Le voyage stellaire se fait sous la forme de jam analogues chargés en voluptes de fumées cannabiques, les sonorités hypnotiques transportent dans un univers distant mais familier à tout amateur du genre, claviers – mellotron, orgue Hammond, moog – et guitares gorgées d’effets revigorent un ailleurs fantasmé emprunt d’une nostalgie hippie.
Cela dit, on sent rapidement que The Black Chord est bien le produit d’un groupe d’aujourd’hui, les compositions sont progressives au possible mais les acrobaties des guitares sont plus mordantes qu’à l’époque, frôlent parfois le metal. Les influences sont bien marquées, les influences sont exclusivement celles du rock progressif des années 70, les guitares de Led Zeppelin et Yes se mêlent avec le talent d’improvisation de King Crimson et les délires cosmiques du Hawkwind des débuts, plus une touche de Emerson, Lake & Palmer pour les claviers ou de Van Der Graff Generator pour les passages les plus apaisés. Cela dit, le résultat sonne bien actuel, les rythmiques et les mélodies alambiquées révèlent l’évolution du genre et son imprégnation du stoner rock, on pourrait presque le qualifier de hard rock progressif et spatial, même si le chant lui reste doux, éthéré, pop comme à l’époque.
Seulement 6 titres, mais ils sont longs et le voyage commence dès la superbe intro « Cocoon », en mode décollage, puis l’album alternera entre prog endiablé, passages éthérés et ballades hallucinées, avec à chaque fois une maîtrise instrumentale impeccable. La musique d’Astra est un ovni aujourd’hui, semble provenir d’une faille dans l’espace-temps, mais c’est tellement bien fait qu’elle en devient indispensable pour tout amateur de prog cérébral retro.
1. Cocoon
2. The Black Chord
3. Quake Meat
4. Drift
5. Bull Torpis
6. Barefoot in the Head
Excellent disque, avec de très bonnes compos, à défaut d’être original. Le premier titre est puissant. Dans mon top de l’année, assurément.
Le seul truc que j’apprécie dans ce disque, c’est sa pochette. Pour le reste je m’emmerde royalement à son écoute, pour moi c’est un sous Pink Floyd, qui me fait bailler.
Je veux bien que ça soit un sous quelque chose, mais pas un sous Pink Floyd, ça ressemble bien plus à d’autres groupes de l’époque. Astra c’est du riff.
C’est vraiment réducteur de comparer ça uniquement à Pink Floyd !
Effectivement un peu réducteur de comparer ça a Pink Floyd, mais encore plus faux de le comparer à King Crimson avec lequel il n’y a vraiment aucune ressemblance.
Même avis que Krakoukass, je m’ennuie à l’écoute de ce disque, je trouve ça bien fait, mais aucune émotion et aucune originalité. J’avais écouté le 1er disque du groupe à sa sortie, et l’avais trouvé bien meilleur