Desolate Shrine – The Sanctum of Human Darkness

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Style: Dark Death AtmosphériqueAnnee de sortie: 2012Label: Dark Descent Records

Parce que tous les ans il y a toujours un foutu album qui arrive en fin d’année pour foutre le boxon dans le top annuel, on ne devrait plus être étonné qu’il en soit de même cette année…

Et cette année, c’est du noir, du dégueulasse, du vicieux. Un véritable cauchemar auditif, qu’on pourrait résumer en « dark death metal atmosphérique » ou en autre chose d’ailleurs. Peu importe. Ce qui importe, c’est que The Sanctum of Human Darkness (TSOHD) est un album fabuleux. Certes le précédent album des finlandais de Desolate Shrine, Tenebrous Towers, sorti l’année passée avait déjà montré des arguments de choix (avec déjà une très belle pochette, voilà une constante chez eux), mais la progression, à un an d’intervalle est quand même impressionnante.

Au menu donc, toujours un death atmosphérique à la production un rien rugueuse (avec un son de guitare pas très éloigné des Dismember, Entombed & cie), qui développe des ambiances suffocantes, sombres à pleurer. A l’image de la superbe pochette, les finlandais font résonner pendant 55 minutes rien de moins que les trompettes de l’apocalypse. Le tempo est rarement très rapide ici, même si quelques méchantes accélérations sont ponctuellement de la partie. On mise surtout sur la lourdeur, les petites mélodies vicelardes qui résonnent dans le fond de l’espace sonore, audibles seulement en tendant l’oreille. Et deux vocalistes tordus qui balancent leurs lignes de leurs timbres complémentaires (mais toujours bien dégueulasses) avec toute la haine que le monde peut porter. Tout cela avec quelques passages purement atmosphériques bien lugubres, comme les deux minutes de « Old Man’s Visit », ou le piano glaçant qui ouvre « The Chalice of Flesh & Bone : The Eminence of Chaos ».

Le trio composé de l’homme orchestre (LL) et de ses 2 acolytes hurleurs (ML et RS) n’a pas son pareil pour proposer des titres puissants, qui s’étendent sur de longues minutes (mais pas trop longues on est entre 7 et 9 minutes en général) et alternent à merveille les ambiances et les tempos, donnant parfois presque dans le doom poisseux, mais jamais assez longtemps pour devenir emmerdants. Un exemple avec le superbe « Lair of Wolf & 1000 Lions: Nine Forgotten Names » et ses 8:30 de bonheur. D’abord bien fougueux le titre devient progressivement plus calme, avec une très belle mélodie sombre, puis une cassure inquiétante se produit et on repart à nouveau sur un mid-tempo éprouvant mais jouissif avant de finir en apothéose furieuse.

L’ambiance est parfois proche de ce qu’on pourrait imaginer chez un Lunar Aurora tombé dans une marmite de death (particulièrement sur le conclusif « Funeral Chamber : Sacred Ceremonial Light), le lien avec le black étant finalement assez évident, sinon dans le son, au moins dans les ambiances et dans la noirceur installées.

Par rapport à son prédecesseur, cet album propose à mon sens davantage de passages mémorables, avec des ambiances encore plus travaillées. Il est peut-être de ce fait un peu plus accessible, bien que le terme soit largement inapproprié de toute façon. La musique de Desolate Shrine nécessite en effet du temps pour être assimilée, mais il y a à mon sens suffisamment de passages mémorables pour donner envie d’y revenir souvent jusqu’à ce que l’assimilation soit totale.

Pas forcément le meilleur choix pour animer les soirées de réveillon de cette fin d’année, mais cet album est assurément un indispensable de l’année pour tous les amateurs de noirceur sophistiquée et fait office pour moi de meilleur album de death de l’année.

http://www.youtube.com/watch?v=NahAGUoJVQo

Tracklist :
1. Corridor: Human Altar
2. Plane of Awake: Dreams over Angel-Serpent Tower
3. Pillars of Salvation: The Drowned Prince
4. Lair of Wolf & 1000 Lions: Nine Forgotten Names
5. Old Man´s Visit
6. The Chalice of Flesh and Bone: The Eminence of Chaos
7. Demon Heart: The Desolate One
8. Funeral Chamber: Sacred Ceremonial Light

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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Commentaire

  1. darkantisthene says:

    la kro donne envie ; l’écoute du titre, moins

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