Bilan 2012 – joss

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Annee de sortie: 2013

La première chose à mentionner pour ce petit bilan de l’année est évidemment mon retour (discret) sur Eklektik, après presque 2 ans d’inactivité. En cause, une lassitude pour la rédaction de chronique, mais aussi un manque de compétence pour parler de certains courants musicaux qui occupent de plus en plus de place dans ma vie de “Music addict“, à commencer par le jazz. Aujourd’hui, ayant un peu plus de connaissance dans le domaine il m’est donc plus facile d’en causer. Histoire de me diversifier encore d’avantage, j’essaierai aussi d’aborder des thèmes extra-musicaux comme le cinéma, ou alors la BD.
Un autre événement aura aussi motivé mon retour sur Eklektik, la refonte intégrale du site, qui me convient d’avantage que la version précédente.

Mais place à la musique maintenant. Cette année, comparativement aux précédentes, j’aurais assez peu écouté de nouveauté, préférant me tourner vers le passé, que ce soit en jazz ou en metal (mais aussi en folk, blues…). Il m’est donc assez aisé de dégager un top 10, axé jazz, prog et metal. Un top 10 qui met en avant quelques disques attendus, mais aussi de grosses surprises

Tout en haut de ce top, se dégagent très nettement deux albums, Advaitic songs du duo de Om, ainsi que le dernier album des anglais de Marillion.

Om – Advaitic songs
Ce disque, je n’en attendais rien. J’avais écouté un peu certains de leur disque mais sans arriver à rentrer dans ce stoner psyché répétitif. Avec Advaitic songs c’est une toute autre affaire ; les incursions world “moyen-orientales” apportent un peu de diversité à l’ensemble. C’est un peu comme si Dead can dance avait choisi de jouer du stoner. Cet album appellerait presque à la méditation, de la première à la dernière seconde on aurait envie de fermer les yeux tout en se balançant d’arrière en avant. Une sorte de musique sacrée, et l’album de l’année pour moi.

Marillion – Sounds that can’t be made
Ce nouveau Marillion est aussi une grosse surprise. J’avais vraiment craqué sur leur double album Marbles mais aucun des deux albums qui ont suivi n’ont suscité chez moi le même enthousiasme. Avec STCBM, je retrouve tout ce que j’aimais chez Marillion, de longs titres épiques mais aussi des titres plus courts au format pop mais au refrains imparables. Mais surtout, la voix de Steve Hogarth, transpirant d’émotion d’un bout à l’autre du disque.

Omar Sossa & Paolo Fresu – Alma
Un des premiers coup de cœur de l’année, superbe album de jazz actuel qui voit collaborer le pianiste cubain Omar Sossa et le trompettiste italien Paolo Fresu. Mais cet album n’est pas pour autant du jazz world car aucune touche de folklore ne vient s’y greffer. Un album très contemplatif pour une musique nocturne d’une grande beauté, beauté décuplée quand vient s’ajouter sur quelques titres le violoncelle de Jaques Morelenbaum. Une musique qui devient plus rythmée quand le duo ose une reprise de l’américain Paul Simon.

Renaud Garcia-Fons – Solo / The Marcevol concert
Premier album solo pour le contrebassiste Renaud Garcia-Fons. Une discographie riche, en tant que sideman, mais aussi en tant que leader. Des albums qui emmènent le jazz autour du monde, mais principalement du coté des musiques latines. Un virtuose, mais qui joue une musique accessible et touchante. Sur cet album, enregistré live dans le prieuré de Marcevol (Pyrénées orientales), Renaud Garcia-Fons nous livre ici une synthèse de sa carrière, avec une musique affranchie de toute classification. On écoute et on se laisse porter.

Municipal Waste – The Fatal feast
4e album pour les thrasheurs cinglés de Municipal Waste. Ne vous attendez pas à une évolution, on sait ce qu’on vient y chercher et on repart avec. Toutefois, je ne saurais résumer ce disque à une copie carbone des 3 premiers albums. Malgré un style relativement balisé, le groupe se démène pour varier au maximum ses titres. Ainsi, leur thrash oscillera tantôt vers le crosser, tantôt vers le punk ou alors vers le heavy. Le groupe se donne l’image d’une bande d’ados bas du front mais ça marche et le résultat est des plus jouissifs

Borknagar – Urd
Un groupe que j’aurais toujours observé de loin, sans jamais y trouver une accroche assez sérieuse pour m’y pencher de plus près. C’est avec cet album que le groupe m’aura franchir le rubicon. Un black sympho assez classique, soit, mais qui met en avant une triplette de chanteurs impressionnants : Vintersorg, Vortex et Lars Nedland de Solefald. La version norvégienne des trois ténors en quelque sortes. Peut-être que cet album sort 10 ans trop tard mais ce serait dommage de se priver ce petit plaisir.

Marcus Miller – Renaissance
Connu pour avoir composé le décrié Tutu de Miles Davis, le bassiste Marcus Miller fait aujourd’hui partie des figures incontournable du jazz. Si Marcus n’a pas spécialement connu de traversée du désert, cette « Renaissance » pourrait effectivement en être une tant ce dernier album s’avère parfait. Un jazz certes très propre, mais d’une très grande richesse mélodique, toujours porté par cette basse funky.

Astra – The black chord
Les années 2000 auront été marquées par le signe du revival, celui des 70′ pour être exact. On ne compte plus le nombre de groupe qui proposent une musique qui se voudrait venir de cette décennie. Astra est de ceux-là, influ Pink-floyd et space-rock en tête. Après un premier album un peu longuet et bancal, le groupe de San Diego rectifie le tir avec des compos plus maitrisées, tout comme le chant, même si noyé dans pas mal d’effets.

Guillaume Perret & Electric Epic
Un premier album coup de poing pour le français Guillaume Perret et ses acolytes d’Electric Epic. Une signature sur Tzadik (label de Zorn) en guise de carte de visite et un jazz hybride, rejeton de Miles et Magma, nourri au métal hurlant. Une puissance décuplée sur scène.

Anne Pacéo – Yôkaï
La seule musicienne présente dans mon top ! pour la parité c’est raté. La jeune batteuse (ça se dit ?) française nous fait cadeau d’un superbe album de jazz contemporain, inventif, varié et charmeur.

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3 Commentaires

  1. Tano says:

    Mon très cher Joss, si tu t’intéresses un tant soit peu au jazz, pose une oreille sur le dernier de Kurt Rosenwinkel, guitariste jazz contemporain incontournable (ancien élève de Gary Burton), qui est capable de transcender n’importe quel standart, tout comme de composer avec audace et modernité. Son dernier, plus orienté « ballades », est d’une classe folle. Sinon, quid de Tonbruket ?
    Bravo pour ton travail, et courage pour l’année prochaine.

  2. joss says:

    Merci pour les encouragements :-p et merci pour la suggestion, je ne connais pas du tout donc j’écouterai ça.
    Tonbruket ? il serait plutôt dans mon top 2011 ^^

  3. drommk says:

    Jetez aussi une oreille à CHROMB!

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