Zapruder – Straight From The Horse’s Mouth

1 Commentaire      1 091
Style: post/mathcoreAnnee de sortie: 2012Label: autoproductionProducteur: Amaury Sauvé/Timothée Grives/Sylvain Biguet

« Les ptits gars de Poitiers sortent leur premier EP Straight From The Horse’s Mouth. C’est poilu et couillu comme on aime ! » Voilà l’unique phrase d’accroche qu’on a sur la fiche promo de Zapruder. Des poils et des couilles, on en aperçoit justement sur la pochette de cet EP conçue par un certain Antoine Miko. Je ne sais pas si le thème du centaure inversé attendant au fond d’un tunnel sombre (qui ne doit pas sentir très bon) a une signification particulière, elle a au moins le mérite d’être originale et d’interpeler avant même d’avoir entendu une note.

Œuvrant dans un registre post/math/hardcore, Zapruder s’attaque à une sacrée montagne, le mélange des genres qui peut s’avérer casse-gueule pour les jeunes alpinistes dans leur genre. Mais les poitevins ont semble-t-il bien réfléchi et réuni tout le matos nécessaire avant de se lancer dans cette ascension et grand bien leur en a pris car ce Straight From The Horse’s Mouth révèle un groupe en devenir avec de sacrés arguments.

Avant de parler d’avenir, penchons-nous donc sur cet EP. Guns, Speech & Madness l’ouvre de manière tonitruante au feeling partagé entre agressivité torturée d’un Dillinger Escape Plan, choeurs « traditionnels » hardcore pour ensuite dériver vers un plan mosh-deathcore voire carrément death vers le final. Une étourdissante succession de plans qui aurait pu être bordélique et indigeste mais dont l’évolution coule finalement de source. Falling Like Dead Snakes prend la suite de manière plus massive et lourde, le (trop court) final avec sa montée en puissance marque des points. Un aspect postcore doomesque qu’on retrouvera pendant Mt. Fuji in Red, gros morceau de plus de 12 minutes qui évoluera des ténèbres vers la lumière symbolisée par l’apparition d’un étonnant chant clair mélancolique.

Zapruder revient ensuite vers son visage énervé Dillingeresque avec Lost In Vegas, contrasté lui aussi par un côté jazzy dû à la présence d’un saxo (par Clément Beuvon). Enfin We Carry Just Enough To Play conclut cet EP un peu comme un condensé des multiples facettes que le groupe a montré sur les quatre morceaux précédents, autant dire que ça part un peu dans tous les sens, mais tout est toujours maîtrisé. Et c’est vraiment cette impression de maîtrise qui prime après l’écoute de ce Straight From The Horse’s Mouth, dont l’extrême richesse et la volonté d’ouverture auraient pu être synonyme de faiblesse. Mais pas de souci de ce côté-là, cet EP est assez solide pour qu’on soit confiant pour l’avenir de Zapruder.

  1.  Guns, Speech & Madness
  2. Falling Like Dead Snakes
  3. Mt. Fuji In Red
  4. Lost In Vegas
  5. We Carry Just Enough To Play

Facebook
Bandcamp

 

beunz
Up Next

Groupes cités dans la chronique

Commentaire

  1. Un bon résumé pour ce superbe EP qui vend du rêve !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *