The Virginmarys – King of conflict

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Style: Blues Rock pêchu Annee de sortie: 2013Label: Cooking Vinyl

Cher docteur,

Depuis que vous m’avez diagnostiqué comme monomaniaque, j’ai pris la peine de me renseigner sur le sujet et, si je suis d’accord sur la conclusion, je le suis moins sur les causes et les dangers inhérents à une écoute continuelle depuis plusieurs semaines de King of conflict.

En effet, votre hypothèse d’une origine de ma maladie résidant dans la difficulté à gérer un double deuil me semble incomplète. Évidemment, je ne nie pas l’épreuve que fut pour moi le split des Australiens de Jet et la médiocrité du deuxième album de Taddy Porter (Stay golden est aussi mou que les fesses de ma grand-mère) ; mais vous ne me ferez pas croire que le rôle du premier album des Anglais de The Virginmarys se cantonne à faire office de béquille fébrile, qu’il n’a pas d’autre fonction que de me consoler de manière ponctuelle !

Tant pis pour vos oreilles chastes, docteur, mais je n’ai pas peur d’affirmer que la maman de Jésus me fait bander – lorsqu’elle est originaire d’outre-Manche parce qu’elle dégage une énergie hors du commun ! Parce qu’elle délivre un blues rock jouissif, survitaminé à la croisée de Jet et des Black Spiders agrémenté de notes punk rock, voire grunge ! Parce que celui qui l’incarne vocalement est possédé par le voisin cornu du dessous (j’ai rarement entendu un chanteur aussi dévoué à la cause du raclage de gorge) ! Parce que sa fougue, son groove, ses soli, ses mélodies, ses montées en puissance, ses descentes de manche inondent le slip de sudation bénite !

Vous me rétorquerez sans doute que je persiste dans mon aveuglement lorsque je me réjouis de la diversité des titres là où d’autres pourraient conclure à un éparpillement ou à une mauvaise digestion des influences. Vous ne manquerez pas non plus d’interpréter mon comportement comme une pseudo volonté de blasphémer la religion de mes parents. Mais ouvrez les yeux, foutredieu ! Les sens sont faibles ! Et quand bien même ne le seraient-ils pas, comment voudriez-vous qu’ils résistent à cette débauche de rage tragique ?

Nonobstant le fait que je me contrefous de ce que vous pourrez trouver comme subterfuge pour me détourner de la jouissance simple consistant à me servir 12 pépites entres les esgourdes avec une régularité confinant à l’obsession, je vous prie toutefois de bien vouloir m’indiquer dans votre réponse l’adresse d’un bon ORL – voire d’un exorciste.

Ta mère suce des otites en enfer !

Track Listing
1. Dead Man’s Shoes
2. Portrait of Red
3. Just a Ride
4. Out of Mind
5. Bang Bang Bang
6. Lost Weekend
7. Running for My Life
8. Dressed to Kill
9. My Little Girl
10. Taking the Blame
11. You’ve Got Your Money, I’ve Got My Soul
12. Ends don’t mend

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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Commentaire

  1. Angrom angrom says:

    Ecouté quelques fois, pas un gros coup de coeur en ce qui me concerne. C’est bien fait, mais ça manque un peu d’originalité

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