Locktender – Kafka

Pas de commentaires      1 742
Style: screamo/post-metalAnnee de sortie: 2013Label: Replenish/I.corrupt

« Un aphorisme est une pensée qui autorise et provoque d’autres pensées, qui fraye un sentier vers de nouvelles perceptions et conceptions ». Locktender, jeune groupe qui monte ayant participé à moult splits (avec Cassilis, Brighter Arrows ou encore l’an dernier au 4-way split avec Coma Regalia, Oaken et Wounded Knee), a décidé d’axer le propos de son premier album sur Les aphorismes de Zürau de Franz Kafka (dont on célèbre par ailleurs l’anniversaire ces jours-ci), écrits pendant l’hiver 1917-1918 et publiés à titre posthume en 1931.

De ces 109 aphorismes, Locktender en a choisi cinq et les a donc mis en musique dans un screamo jouant sur les nuances et les progressions. Dès Aphorism #17 et ses 9 minutes 30, on comprend qu’on a pas affaire à un groupe de screamo pompant Envy et consorts. Même si l’on est sensiblement dans le même registre, le groupe de Cleveland se permet des élans de sauvagerie à base de voix bien grasse Coalesce-era, passages rageurs mis en contraste avec des rythmiques plus délicates quasi post-rock. Ces deux visages se télescopent souvent (le sublime Aphorism #16 par exemple) et tout fonctionne. Le screamo philosophique de Locktender marche donc comme les aphorismes de Kafka, on se laisse porter par les émotions (très nombreuses) et on interprète à sa guise…

Les anciens Men as Trees maîtrisent ces montées en puissances ainsi que les déversements de haine. Le conclusif Aphorism #103 aurait pu même laisser entrevoir le syndrome de la ballade acoustique de lover, mais il n’en est heureusement rien. Tout comme pour leurs morceaux électriques, l’émotion est au rendez-vous (avec un superbe final en prime).

Kafka est un superbe album mais vraiment trop court. Il a été généreusement mis en libre-téléchargement ICI.

  1. Aphorism #17
  2. Aphorism #16
  3. Aphorism #87
  4. Aphorism #63
  5. Aphorism #103

Album sur Bandcamp (free dl)
WordPress
Facebook

beunz
Up Next

Groupes cités dans la chronique

Vous pourriez aussi apprécier

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *