The Moth Gatherer - A Bright Celestial Light

The Moth Gatherer fait partie de ces groupes sortis de nulle part qui retiennent directement l’attention. Le groupe s’est formé en 2009 à Stockholm par deux potes (rejoints ensuite par un troisième larron à la batterie l’an dernier) avec l’envie de se servir de la musique comme thérapie et exutoire après la perte de proches. Et cette musique va forcément avoir des teintes bien sombres.

A Bright Celestial Light est en effet un album particulièrement ténébreux. Reprenant nombre d’éléments issus des plus belles heures du post-metal/postcore (ou sludge atmosphérique, comme vous voulez), The Moth Gatherer les accommode à sa sauce durant les trois quart d’heure que durent les cinq morceaux de cet album. Ce magma sonore agrémenté de quelques discrets éléments electro fait retrouver les sensations ressenties lors des découvertes des premiers Cult Of Luna ou Isis.

Il faut dire que le boulot sur les atmosphères est vraiment incroyable, rendant chacun de ces morceaux hypnotiques (alors qu’ils durent entre 8 et 10 minutes). Leur recette du post-metal est pourtant loin d’être inédite (à base de mélodies progressives et de changements de tempo). Le groupe l’applique donc à la lettre -les passages épiques succédant à d’autres plus intimistes (avec parfois quelques notes de piano)- mais y incorpore une dose de mélancolie continuelle submergeant l’auditeur, celle-ci virant même parfois au tragique (The Womb, The Woe, The Woman), une empreinte émotionnelle qui ne va jamais s’estomper durant l’écoute de cet album.

The Moth Gatherer signe là un impressionnant renouvellement du genre grâce à une inspiration et de subtils arrangements. Il est à souligner que le groupe a bien pris son temps avant de livrer cet album (environ trois ans), et finalement bien leur en pris car rarement une musique aussi dense n’avait paru aussi fluide ! Espérons de ne pas avoir à attendre aussi longtemps pour avoir une suite à ce joyau.

Sublime.