Triggerfinger – By absence of the sun

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Style: Stoner blues rockAnnee de sortie: 2014Label: Verycords

Eh ben les ptits amis, vous avez bien failli avoir non pas un By absence of the sun mais bel et bien un By absence of By absence of the sun (en fait vous auriez eu le sun, quoi). Non pas que la sortie de cet album ait été à un quelconque moment compromise. Non. C’est juste qu’il m’a fallu plusieurs écoutes avant d’avoir un déclic et que j’ai même été à 2 doigts de ne lui laisser aucune chance après le premier tour dans la chaine hi-fi. Quelle belle connerie ç’aurait été !

La connerie de l’année même, si l’on s’en tient au style pratiqué puisque nous avons clairement affaire ici à une sortie majeure de 2014. C’en est presque inquiétant pour mon état de santé, je frôle la schizophrénie (pourvu que cela n’ait rien à voir avec un début de phobie administrative).

Les touristes n’auront jamais entendu parler de ce trio belge. Une substantifique partie  des revenus de la France provenant justement du tourisme, ce serait faire preuve d’anti patriotisme que de ne pas présenter rapidement le groupe : ils sont Belges, ils sont trois (guitare/chant, basse, batterie) et, depuis leur première sortie en 2004 (Triggerfinger) et jusqu’à ce quatrième opus, ils ne cessent d’envoyer de la bonne grosse sauce rock bien grassouillette sous les aisselles.

C’est en 2008 avec leur deuxième opus What’ grabs ya ? que le groupe décolle vraiment (et qu’accessoirement il me fout une claque, juste après que je l’ai découvert en première partie d’Airbourne) grâce à une petite bombe tubesque : « Is it ». Je m’en suis longtemps voulu de ne pas avoir apporté mon soutien via une chronique à l’époque. Le successeur en 2010 All this dancin’ around aurait dû me donner une occasion de me rattraper mais il ne m’a jamais pleinement convaincu que le fameux cap du 3ème album avait été franchi avec brio. C’est donc sans un espoir incommensurable que j’ai accueilli l’arrivée de By absence of the sun.

Mollement, comme je le suggérais dans mon introduction. Et c’est sans doute la preuve que la musique de Triggerfinger est exigeante, pas rapidement consommée et digérée. Pratiquant le style régulièrement, il ne me faut pas d’habitude 150 ans pour déterminer si je suis en présence de mauvais, de bon ou de très bon. La faculté à juger rapidement de la qualité d’un disque est censée être décuplée lorsqu’il s’agit d’un groupe dont on a toute la discographie. Et pourtant, ce n’est qu’à partir de la 3ème écoute que le potentiel de l’album m’est apparu. A partir de là, autant le dire, il ne s’est pas passé une journée sans qu’il vienne décrasser les esgourdes et dérouiller les articulations.

Enfin quand je dis décrasser, je devrais être plus prudent car, à mon avis, vue la rugosité du son, ils m’auraient débouché le conduit auditif pour foutre de la rouille partout sur les murs que ça ne m’étonnerait pas ! Malgré les tonalités un peu plus rondes de certains titres (l’entêtant « Off the rack » ou le lancinant « Splendor in the grass »), vous ne risquez pas de découvrir aux détours d’une émission de radio (ou d’une publicité) les riffs pachydermiques de « Black panic » et « Master of all fears » ou le groove ultra sexy du INXSien « Perfect match ».

Ce que Triggerfinger ont (légèrement) perdu en spontanéité, en fougue, ils le gagnent en qualité de songwritting et d’interprétation. Un vrai bijou que les fans se sont déjà procurés dès la sortie et qui devrait permettre à l’auditoire de s’élargir copieusement.

 

Site officiel

Tracklist :

01-Game

02-Perfect match

03-By absence of the sun

04-Big hole

05-Off the rack

06-Black panic

07-There isn’t time

08-And the she was lying in wait

09-Splendor in the grass

10-Halfay there

11-Trail of love

12-Master of all fears

 

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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2 Commentaires

  1. joss says:

    Très bon disque effectivement ! Chaque chanson est différente mais le tout est cohérent.

  2. Angrom angrom says:

    Je rejoins l’avis de joss. très bon disque, très varié . Une des très bonnes sorties de l’année

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