Horrendous – Ecdysis

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Style: Death MetalAnnee de sortie: 2014Label: Dark Descent Records

Je l’évoquais dans la chronique des derniers Bloodbath et Vanhelgd, l’année 2014 est vraiment une année faste pour les amateurs de death metal, et c’est dans ce contexte qu’Horrendous vient donc ajouter sa deuxième offrande longue durée à la liste des sorties majeures de l’année en metal de la mort. L’habillage est certainement la première chose qui frappe positivement, avec cette superbe pochette aux tons plutôt clairs qui contraste avec le sujet, lui parfaitement adapté au genre de musique dont il s’agit.

Après un premier album efficace mais un brin convenu, les américains décident de prendre un virage un peu plus progressif, tout en gardant en même temps les deux pieds dans l’old-school. On est loin du virage radical emprunté par un Morbus Chron qui aura décontenancé plus d’un amateur du genre avec son (pourtant excellentissime) Sweven.

Solos bien présents, passages instrumentaux rappelant le meilleur du heavy metal des origines, sens aigu de la mélodie, Horrendous en 2014 c’est un peu Metallica qui aurait décidé de donner dans le death metal. Dès l’introduction cette impression nous tenaille, et ce n’est pas le superbe « The Vermilion » rappelant là aussi les grandes heures des 4 horsemen, qui viendra contredire cette impression (mais diantre que ce titre est frustrant car trop court !). L’influence des ténors du death américain, au premier rang desquels Death justement, se fait aussi plus que jamais sentir, à la fois dans les mélodies, les rythmiques changeantes et travaillées, et la place importante de la basse.

Car que l’on ne s’y trompe pas, Horrendous est toujours clairement un groupe de death metal, ce qui se ressent à la fois par ce son de guitare digne des origines du genre, et par la voix dégueulisée de Damien Herring, chanteur du groupe, lequel n’hésite pas également à tenter quelques incursions réussies dans le registre de la voix claire (notamment sur « Nepenthe »), même si son registre dominant reste largement le dégueulis.

L’album s’étend sur 43 minutes, et nombreux sont les titres à emporter une grande satisfaction, les plus marquants étant certainement la triplette gagnante « Resonator » / « The Vermilion » / « Nepenthe » (sur lequel on trouve aussi du synthé). Après cet enchaînement de tueries, la tension retombe un peu, mais il n’y a pas à proprement parler de passage faible sur un album homogène et très réussi. On peut cependant être un peu surpris par le deuxième instrumental de l’album « When the Walls Fell », très connoté heavy metal, mais après tout le groupe assume cette influence qui parsème l’album et culmine justement avec ce titre.

Les plus réfractaires à l’évolution dans le death metal risquent d’être un peu échaudés (mais beaucoup moins que par Morbus Chron ou Tribulation cela dit), mais ceux qui restent nostalgiques de certains groupes qui faisaient justement avancer le son et le style (comme Death donc) pourraient être agréablement surpris par cet album très réussi.

Tracklist:
1. The Stranger
2. Weeping Relic
3. Heaven’s Deceit
4. Resonator
5. The Vermillion (Instrumental)
6. Nepenthe
7. Monarch
8. When The Walls Fell (Instrumental)
9. Pavor Nocturnus
10. Titan

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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3 Commentaires

  1. shaq says:

    Excellent album. Les faiblesses techniques (je trouve le batteur limite) sont compensées par la créativité et l’énergie, et cette volonté permanente de rester dans l’hommage tout en forgeant une musique personnelle. Quant à When the walls fell, je le trouve carrément Glam ^^

  2. Buck says:

    Ouais, je crois que dans New Noise, ils comparaient ce morceau à du Van halen, ou du hard fm 80, et c’est vrai qu’il y a de ça !

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