Septa – Destroyer

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Style: metal alternatif très ouvertAnnee de sortie: 2014Label: autoproduction

Pratiquement un an après avoir découvert Septa avec The Lover, le groupe ukrainien est de retour avec un nouvel EP. On retrouve sur Destroyer leur goût pour le mélange des genres, une multiplicité des influences ainsi que des pistes prenant forme cette fois dans sept titres dont aucun ne ressemble à un autre !

Les ukrainiens mènent leur barque comme ils l’entendent, faisant partir leur musique dans des genres que l’on attend pas forcément juxtaposés de la sorte. Destroyer pt.1 démarre ainsi tel un metalcore un tantinet mathcore pour ensuite prendre un virage mélodique en guise de refrain sur lequel la voix d’Eugene Tymchyk prend d’abord des intonations façon Serj Tankian avant de proposer un final growlé quasi deathcore.

Septa c’est donc toujours cela, un grand fourre-tout qui peut paraitre sacrément bordélique lors des premières écoutes. On part dans tous les sens et on pense à pas mal de groupes en même temps. Cette fois c’est le nom de Faith No More qui arrive en tête, l’ombre de Mike Patton semblant réellement planer sur Destroyer la majeure partie du temps (Destroyer pt. 2 en est l’un des exemples les plus flagrants).

Au rayon des grosses nouveautés par rapport à l’EP précédent, on notera l’utilisation de sonorités électroniques pour un rendu trip-hop très apaisé comme pendant I, Havoc, sonnant peu éloigné d’un Team Sleep. Une nouvelle corde ajoutée au (très) grand arc des ukrainiens, n’hésitant pas à faire le grand écart puisque Destroyer, pts 3 & 4 mixe carrément sur un même titre, et quasiment sans transition, leur visage mathcore furibard avec leur caractère planant façon Deftones. Leur aspect electro fera même son retour sur Unmaker Omega de manière beaucoup plus sombre rappelant Nine Inch Nails.

L’ouverture d’esprit et l’expérimentation sont donc les principaux crédos de Septa, ainsi ce Destroyer se montre particulièrement imprévisible. Les ambiances, n’ayant parfois en apparence pas grand chose à faire ensemble, s’entrecroisant puis se télescopant. La brutalité bestiale (souvent technique) côtoie la finesse des arrangements et/ou les mélodies plus émotionnelles. Malgré tout, les ukrainiens savent ce qu’ils font et où ils vont, il est rare de trouver des groupes, s’affranchissant autant des styles et n’hésitant pas à expérimenter avec une aussi large palette. Rien que pour cela, Destroyer vaut vraiment l’écoute, d’autant qu’il est disponible en « Name your price » sur Bandcamp. En tous cas, on est déjà curieux de voir dans quelles (nouvelles ?) contrées Septa partira pour sa prochaine livraison…

  1. Destroyer pt.1
  2. Ruins On Ruins On Ruins
  3. Destroyer pt.2
  4. I, Havoc
  5. Destroyer pts. 3 & 4
  6. Unmaker Omega
  7. Destroyer pt.5

Bandcamp
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