Kentucky Waterfall – The Hive & The Architect

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Style: extreme grind-math-core avec un peu d'electroAnnee de sortie: 2014Label: autoproduction

Pratiquement dix ans que tout le monde a déserté la plateforme de Tom au profit de celle de Mark… Qu’il semble lointain le temps des « new friend requests » sur Myspace ! Découvert par ce biais à cette époque, Kentucky Waterfall dénotait alors des autres groupes de metalcore et deathcore (et encore la vague débutait à peine) qui pullulaient dans les tops 8. Disparu aussi vite qu’il est apparu, le groupe (ou plutôt sa tête pensante) a attendu 2014 pour sortir un véritable album.

Formé autour de Joel Lauver (qui gère donc quasiment tout), Kentucky Waterfall a sorti deux EPs explosifs en 2004 et 2005 avant d’annoncer son split malgré quelques prometteuses démos postées sur leur player myspace. C’est donc avec grand plaisir qu’on retrouve celles-ci sur The Hive & The Architect, album posthume comprenant aussi toutes les autres démos enregistrées par Lauver entre 2006 et 2008. Le style du groupe n’a pas changé en comparaison avec les EPs: Kentucky Waterfall jouant une mixture unique de grind-math-core avec des parties electro déchainées, le tout avec un côté mélodique assumé. Pour schématiser grossièrement, c’est un peu comme si Genghis Tron et The Dillinger Escape Plan avaient fait un tour en Norvège avec une boite à rythme bloquée sur son régime maximum.

Ces quinze compos font donc surtout la part belle à l’ultra violence (dont le rendu clinique est accentué par la boite à rythme au blast artificiel quasi continuel, marque de fabrique du groupe) et à la technique guitaristique folle (lançant par moment des passages dignes de Psyopus, comme pendant Pins & Needles ou l’intro de Holding On & Letting Go). Difficile de tout décrire tant Kentucky Waterfall passe par des états, entre chaos maitrisé (Oceans & Waves, entre emo et deathcore brutal), moments atmosphériques electro (le final de Choices & Consequences ou de Lions & Liars, Alpha & Omega), instrumentaux épiques (la première partie d’Apparitions & Delties), cavalcades presque black metal (Mountains & Foothills, Adultery & Monogamy, Solace & Silence), le tout dans une frénésie mélodique constante (Devour & Conquer), en bref c’est un sacré ouragan.

C’est pourtant finalement un peu mitigé que l’on reçoit ce cadeau (l’album étant en libre téléchargement sur Bandcamp): si celui-ci est aussi jouissif qu’éprouvant, on ne peut s’empêcher d’avoir bien des regrets par rapport au manque d’exposition d’un tel groupe, parti bien trop tôt, alors qu’il n’avait pas encore pu sortir de l’ombre… Reste un bien chouette testament.

  1. Devour & Conquer
  2. Pins & Needles
  3. Barriers & Lights
  4. Mountains & Foothills
  5. Lions & Liars
  6. Holding On & Letting Go
  7. Adultery & Monogamy
  8. Breathe & Collapse
  9. Oceans & Waves
  10. Capture & Release
  11. Beauty & Sin
  12. Solace & Silence
  13. Apparitions & Deities
  14. Choices & Consequences
  15. Alpha & Omega

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