Liturgy – The Ark Work

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Style: heu... Annee de sortie: 2015Label: Thrill Jockey Records

« Hipster black metal ». C’est par cette appellation que Liturgy se voit (dé)considéré par le trve metalleux lambda, ce depuis l’apparition du groupe en 2009 avec leur premier album Renihilation. Leur faute ? On ne sait plus trop, peut-être le fait de partager des affiches avec des groupes plus « core » que metal (voire autres), d’expérimenter et finalement d’être comparé à ces groupes qui font du black sans vraiment en être (au hasard Deafheaven). Quoi qu’il en soit, le groupe new-yorkais n’a que faire de ces remarques (parfois très virulentes) et a décidé de surprendre en sortant The Ark Work.

Et pour une surprise, c’en est une vraiment énorme ! Alors que l’on pouvait s’attendre à une continuité avec leurs précédents travaux à base de cris et de tremolo façon Krallice, Liturgy entreprend un contrepied parfait à ces expectations. Exit le black metal (oui carrément !), le groupe intervient désormais dans un mélange des genres sonnant complètement WTF à la première écoute: de cette intro Fanfare sonnant tellement artificielle qu’on la croirait sortie d’un Zelda époque Nes, Quetzalcoatl et son beat electro qui laissent finalement se développer l’un des titres les plus « compréhensibles » et épiques de l’album avec des vocaux (plus jamais criés, il faut s’y faire) semblant gémir « Pepsi Cola » à l’infini, ou encore Vitriol qui s’attaque à une sorte de hip hop étrange, lui aussi finalement très répétitif.

Si ces trois titres font la part belle à l’expérimentation électronique, on retrouve quand même sur The Ark Work des sonorités propres au groupe tel qu’on le connaissait auparavant: Total War par exemple qui sonne concrètement comme un titre tiré d’Aesthetica mais l’agressivité vocale en moins.

The Ark Work possède donc de quoi surprendre et il va certainement faire parler de lui (en bien ou en mal, mais certainement plus en mal qu’en bien). Il interpelle, exaspère lors des premières écoutes avec son chant plaintif invariable et trop geignard, puis il y a ces bruits de clochettes, ces passages drone, ces beats electro qui feront fuir n’importe quel trve, voire le fan de la première heure. Seules les guitares et leurs descentes de manche parviennent alors à nous rappeler à quel groupe on a affaire. Puis écoute après écoute, cette nouvelle version de Liturgy suscite un intérêt consécutif à cette incompréhension initiale face à cet ovni musical: « non mais tu vois, c’est un skeud border, limite réac’ aux atours mainstream mais qui va calmer les rageux ! hashtagtroptranscendental ». Merde, ils ont peut-être trouvé le truc pour nous transformer en hipster en fait !

  1. Fanfare
  2. Follow
  3. Kel Valhaal
  4. Follow II
  5. Quetzalcoatl
  6. Father Vorizen
  7. Haelegen
  8. Reign Array
  9. Vitriol
  10. Total War

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Soundcloud

beunz
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