Barren Earth – On Lonely Towers

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Style: Doom - Death Metal ProgressifAnnee de sortie: 2015Label: Century Media

Jusqu’ à présent je ne m’étais pas vraiment intéressé à la musique de Barren Earth, all-star band finlandais du metal extrême progressif. Ce combo, formé en 2007, comportait à l’origine des membres de Moonsorrow, Kreator, Amorphis, ainsi que le chanteur de Swallow The Sun, Mikko Kotamäki, qui a quitté le groupe en 2013 et est remplacé sur cette troisième galette par le chanteur féringien Jón Aldará.

C’est donc vierge de toute écoute antérieure de ce que pouvait donner le groupe avec l’ancien chanteur que j’aborde l’écoute de ce disque. Impossible donc de comparer, mais un constat saute en premier lieu aux oreilles : Jón Aldará s’en sort de main de maître et sa voix versatile, tantôt déclamatoire (on peut penser à Candlemass) tantôt growlée, apporte à l’album une variété fort bienvenue.

Varié semble être le mot tant le disque nous propose un panorama du metal extrême dans toute sa diversité. On part d’une base death bien sûr, mais le disque offre également des passages plus calmes que ne renierait pas le Opeth d’avant, des petites incartades folk comme par exemple sur les titre « Set Alight » ou « The Vault » et des passages plus doom, qui peuvent parfois rappeler le vieux Theatre Of Tragedy (« On Lonely Towers ») le tout saupoudré d’une bonne dose de progressif, avec des titres longs et complexes comme le magnifique titre éponyme ou le dernier titre du disque « The Vault » où l’ombre de groupes comme Ayreon ou Dream Theater n’est pas loin du tout.

L’ensemble garde toutefois une forte cohérence et le groupe est aussi à l’aise sur les titres courts qui occupent le début du disque que sur les titres-fleuve qui le terminent.

Ce disque est une des bonnes surprises de cette année métallique en ce qui me concerne. Les amateurs d’Opeth qui regrettent les années où le groupe mêlait avec brio death metal et passages progressifs seraient bien inspirés d’y jeter une oreille : contrairement au nom du groupe, cette terre n’a rien de stérile .

Un peu de son et d’image ci dessous

Tracklist :
1 From the Depths of Spring 1:25
2 Howl 5:40
3 Frozen Processions 4:52
4 A Shapeless Derelict 7:33
5 Set Alight 7:27
6 On Lonely Towers 11:52
7 Chaos the Songs Within 7:45
8 Sirens of Oblivion 7:02
9 The Vault 11:07

Angrom

Chroniqueur

Angrom

Comme pas mal de gens, c'est par mon paternel que me sont venues bon nombre de mes émotions musicales. Éclectique en diable, mon daron, m'initia à la musique classique et rock essentiellement. Beatles, Rolling Stones et Elton John essentiellement furent parmi les premiers artistes à retenir mon attention. Imaginez ma stupeur quand un ami se présenta un jour chez moi avec des disques d'un groupe anglais, arborant une mascotte qui a l'époque m'avait paru horrible, mais me fascinait. Il s'agissait bien sûr d'Iron Maiden, dont je devins assez vite fan, intégrant ainsi un peu de métal dans mes écoutes, qui, à l'époque, suivaient plutôt la mode du moment. Metallica, Megadeth, Iggy Pop vinrent compléter ma collection d'artistes un peu plus péchus. Arrivé en école d'ingénieurs, un voisin de palier, voyant quelques disques de métal dans ma (encore petite) discothèque, essaya de m'entraîner du "côté obscur". Bien lui en prit, rétrospectivement. À l'époque, en 1998, Angra était au top, et c'est par ce moyen qu'il réussit son coup, me faisant sombrer dans une période heavy-speed, dont je ne garde plus grand chose aujourd'hui (mis à part Edguy et les trois premiers Angra). Une fois le poisson ferré, il passa à la vitesse supérieure en me passant des disques de Dream Theater. Coup de cœur direct pour Images And Words, un peu plus de mal avec Awake, mais la sortie de Scenes From A Memory en 1999 et plusieurs petits détails contribuèrent à faire de ce groupe un de mes groupes favoris, ce qu'il est encore aujourd'hui (une vingtaine de concerts au compteur). Suivant le groupe et tous ces side-projects c'est par Transatlantic que je m'intéressai aux groupes de rock progressif : Spock's Beard, Marillion, The Flower Kings, puis les grands anciens : Yes, Genesis (je considère encore aujourd'hui la période d'or de Genesis comme un des trucs les plus géniaux qu'on ait jamais écrit en musique), Rush (mon groupe n°1), plus récemment King Crimson. Sorti de l'école, je rencontrai sur Rennes la troisième personne à l'origine de mes grands tournants musicaux. Mon troisième maître m'initia aux sonorités plus saturées du death metal et du thrash qui pousse. L'éducation ne se fit pas sans mal, mais j'ai actuellement une discothèque de métal extrême bien fournie, que j'apprécie énormément. .J'en profitai pour découvrir un des groupes français les plus novateurs : SUP.Ou j'en suis aujourd'hui ? Sans doute un mix de tout cela. J'ai succombé également aux sirènes du rock alternatif (Tool, The Mars Volta, Porcupine Tree, Dredg). Je conserve quelques bases heavy que je ne renie pas (Judas Priest, Ozzy Osbourne, Alice Cooper), et j'écoute beaucoup de métal progressif, si tant est qu'il s'éloigne de la technique pour la technique (Pain Of Salvation, par exemple). La trentaine a été également l’occasion de s’intéresser au Jazz, plutôt les classiques « hard bop », mais je ne crache pas sur une petite nouveauté à l’occasion. Je voue également un culte sans limites à Peter Gabriel et à Frank Zappa, hommes à la personnalité fascinante et musiciens expérimentateurs !

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