Hundreds – Aftermath

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Style: Pop Annee de sortie: 2014Label: Sinnbus

Quel bijou d’album que voilà… Sorti sur un obscur label, cet album est copieusement et injustement passé inaperçu l’année de sa sortie et me voilà donc en mission pour réhabiliter et tenter de remettre sous le feu de nos modestes projecteurs, cet album qui fait désormais partie de mes albums de l’année 2014 et qui aurait du figurer dans mon bilan de l’année passée. Découvert en 2014, l’année de sa sortie, cet album a pourtant mis du temps à me conquérir complètement, et les allers-retours dans les écouteurs se sont étalés sur de nombreux mois, pour déborder largement sur cette année où il a fini par tourner quasiment en boucle. Le premier abord est pourtant particulièrement séduisant car le morceau titre qui ouvre l’album est absolument fabuleux, pas moins (Je vous laisse le découvrir ci-dessous tout en lisant la suite de la chronique)…

La difficulté d’appréhension de l’album réside selon moi dans ce qui apparaît au final comme une vraie qualité : une belle variété, qui peut de prime abord décontenancer, notamment dans l’enchaînement des deux premiers morceaux aux ambiances radicalement différentes : « Aftermath » donc, superbe pièce aux arrangements électro qui explosent en fin de titre, et « Circus » (étonnament choisi comme single par le groupe), un titre plus chaud et léger, aux tonalités presque jazzy (avec les cuivres d’abord discrets puis plus présents), qui rappelle un peu le style de la très douée Feist.

Mais commençons donc par situer Hundreds, qui est en fait un duo frère/sœur allemand, avec Eva Milner au chant, et Philip Milner aux instruments et arrangements. Le duo a sorti en 2010 un album éponyme qui a semble-t-il rencontré un joli succès sur la scène indépendante et qu’on classera dans la famille dream pop. Personnellement je n’y retrouve pas l’intérêt et la beauté de ce nouvel album, mais le genre dream pop a tendance à m’exaspérer assez rapidement. Sur Aftermath, les Milner se sont éloignés de ce sous-genre pour revenir à un registre pop plus clair, mais non moins travaillé et riche. A ce titre les arrangements de Philip, qu’ils soient discrets (« Foam Born ») ou plus grandiloquents (« Aftermath » mais aussi le superbe « Rabbits on the Roof » dont les arrangements presque menaçants font un peu penser à du Radiohead ou du Massive Attack, ou sur le non moins superbe « Beehive ») sont parfaitement connectés aux morceaux et à la voix superbe d’Eva. Qu’ils s’agissent d’arrangements purement électroniques, ou plus « orchestraux », ils viennent vraiment sublimer la pop de Hundreds qui prend une autre dimension.

Eva dont le registre n’est pas sans rappeler celui de Dido, illumine de sa voix superbe l’ensemble de l’album, alors qu’elle est aussi doublée par une voix masculine (celle de Philip?) sur « Ten Headed Beast ».

Trêve de blablas, que vous soyez amateurs éclairés de douceurs ou metalleux en quête d’apaisement entre deux déflagrations, courez donc m’écouter ce superbe disque, je vous mâche le travail en vous filant plus bas le lien vers le bandcamp de l’album. Go!

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krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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