Altarage – Nihl

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Style: death metal sombre et complexeAnnee de sortie: 2016Label: Iron Bonehead/Sentient Ruin/Sol Y Nieve/Doomentia

Coucou les revoilou ! Après avoir signé en 2015 un deux-titres fort alléchant pour qui apprécie l’extrémisme musical, Altarage, mystérieuse formation espagnole revient avec un premier album qui ne devrait pas trop dépayser leurs aficionados (là vous êtes censés rire parce qu’ils sont espagnols). Bref, c’est de nouveau un véritable mur de violence que l’on se prend en plein visage !

Nihl prend le même parti que les deux titres parus l’an dernier (deux titres que l’on retrouve d’ailleurs sur cet album), pondre un death metal étrange et personnel, enrobé d’une atmosphère claustrophobique grâce à cet amas d’effets et de dissonances (mais baignant dans une production très compréhensible). Le magma ainsi produit engloutit tout sur son passage, bien aidé par son toujours monstrueux vocaliste dont les growls déformés font basculer le climat, déjà inhumain au demeurant, vers quelque chose d’encore plus cauchemardesque…

Ajouté à l’ambiance, Altarage conserve ce goût prononcé pour la complexité de ses compositions. Des chemins aussi tortueux que douloureux -non loin d’un Portal, d’un Ulcerate voire d’un Deathspell Omega– que les encagoulés espagnols se plaisent à brouiller en multipliant les fausses pistes via de nombreux changements rythmiques prolongeant les différentes phases d’épilepsie gracieusement offertes (« Womborous » et ses incessants changements de plans en étant l’exemple concret).

Pour le reste mon sentiment reste identique à celui de la démo: s’imprégner de ce Nihl est une expérience dont on est pas sûr de revenir, une très très douloureuse épreuve. Comme un virus se propageant à tout organe vital passant à sa portée, le contaminant peu à peu, rongeant lentement les chairs pour ne laisser derrière lui que sang et désolation, l’écoute de cet album infernal laisse des traces et des éclaboussures un peu partout ainsi qu’une odeur nauséabonde dans le nez, vraisemblablement celle de la mort, la vraie !

Nihl est une vertigineuse plongée (en apnée, car la persistance de l’odeur est difficile à supporter !) dans des eaux (très) troubles. Le climat créé par Altarage est aussi saisissant que dérangeant, c’est parfois tellement chaotique qu’on frise la cacophonie mais à côté de ça, il y a un « truc » qui fascine, qui donne envie, un peu comme quand on passe à côté d’un accident en voiture et qu’on ne peut pas s’empêcher de jeter un coup d’œil, cette curiosité morbide que tout le monde connait et qui s’adapte au tableau peint tout en nuances de noir par ces quatre entités anonymes. Huit titres pour autant d’odes à la destruction, le tout dans une ambiance horrifique (un petit coucou à la charmante créature figurant sur la cover !) que seuls les plus téméraires pourront affronter, alors vous en êtes ?

  1. Drevicet
  2. Womborous
  3. Graehence
  4. Baptism Nihl
  5. Vortex Pyramid
  6. Batherex
  7. Altars
  8. Cultus

Bandcamp

beunz
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