Phazm – Scornful of Icons

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Style: Black / DeathAnnee de sortie: 2016Label: Osmose

Hell yeah! 2016 marque le retour discographique de Pierrick Valence (sans sa crinière) et de sa sombre entité Phazm, ressuscitée après un hiatus de 8 années, le dernier album Cornerstone of the Macabre étant sorti en 2008. Pour l’accompagner dans ce retour, on retrouve Gorgor à la batterie (celui-ci étant aussi responsable de la production impeccable de l’album), Joss Dréau (General Bizzare) à la seconde guitare et Fabien W. Further (Wheelfall, Chaos Echoes) à la basse. Le tout étant mis en image par Metastazis dont on reconnaît immédiatement le style au premier coup d’œil sur la pochette.

Autant le dire de suite le registre choisi par Pierrick et ses comparses sur ce nouvel album est nettement plus black/death que par le passé, et nettement moins death n’roll. Il n’y a plus guère que « Howling for You » sur lequel on entend encore des traces (légères) n’ roll. Personnellement je me réjouis de ce changement, car les 3 premiers albums de Phazm ne m’avaient personnellement jamais complètement convaincus. Sympathiques mais tellement perfectibles, les morceaux du groupe ne possédaient pas ce sens de l’accroche irrésistible, qu’on retrouve pour le coup pleinement sur ce nouvel opus, éclatante réussite s’il en est.

Sur Scornful of Icons, la bande à Valence trouve le parfait compromis entre efficacité et profondeur, en rendant notamment hommage à la scène black norvégienne dont on retrouve de multiples traces (utilisation de discrets claviers pour soutenir des mélodies de guitare typiquement norvégiennes) tout en inscrivant pleinement son album dans son époque. Sur ces superbes mélodies parfois magistralement épiques, Pierrick pose son timbre râpeux caractéristique, mais propose aussi des voix de gorge très intéressantes comme sur les trois premiers morceaux de l’album et sur « Conquerors March » (et son break atmosphérique). Pour une raison que je peine à expliquer concrètement, cette voix de gorge et les atmosphères de cet album m’ont ponctuellement  projeté dans un bon vieux Evil Dead (typiquement sur « Ginnungagap » et son refrain presque rigolo) : comme si un certain second degré pouvait être perçu sans pour autant qu’on puisse dire avec certitude qu’il s’agisse d’un résultat intentionnel du nancéen et de sa bande.

A noter la présence du violon de Manu Eveno (Tryo) sur le morceau-titre, en ouverture et en clôture, apportant une ambiance surprenante pour un résultat simplement superbe. Ce morceau incarne parfaitement le nouveau visage de Phazm, tout en atmosphère et en mélodies superbes avec claviers, et voix féminine discrète mais à l’apport non négligeable. On pense parfois sur ce morceau aux excellents américains de TOAD.

8 titres fouillés de durées variables (entre 3 et un peu plus de 6 minutes) pour un album de moins de 40 minutes, sans déchet (même si « Never to Return » est peut-être un peu moins accrocheur que les autres titres), ce Scornful of Icons est juste en résumé une putain d’énorme tuerie et sans problème le meilleur album du groupe (même si certains regretteront certainement la quasi-disparition du côté « n’roll » qui caractérisait jusque-là le groupe surtout depuis son deuxième album).

Tracklist :
1. Ginnungagap
2. Ubiquitous Almighty
3. The Soothsayer
5. The Godless Pope
4. Howling For You
6. Conquerors March
7. Scornful Of Icons
8. Never To Return

krakoukass

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krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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3 Commentaires

  1. jonben jonben says:

    Direct la voix m’a fait repenser à Scarve, forcément, du coup je me ressors Irradiant.

  2. Pierrick says:

    Erratum: Les violons de l’intro du morceau Scornful of Icons sont en fait du nyckelharpa, vielle suédoise jouée par Jean Claude Condi, luthier de Mirecourt. Les pistes de violon de Manu sont a déceler dans la fin du morceau.
    Merci pour votre chronique.

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