Pouya – Underground Underdog

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Style: hip hopAnnee de sortie: 2016Label: Buffet BoysProducteur: Getter

Pouya (Kevin de son prénom) est un jeune rappeur originaire de Miami faisant partie de cette nouvelle génération menée par les Bones et autres Chris Travis, balançant des punchlines vulgaires et sombres sur fond de rap aux gros beats qui tâchent. Des beats, on passe à la bite, sujet de prédilection de notre Kevin qui, même alors qu’il n’était pas encore majeur balançait déjà des lyrics bien portés sur la chose, notre bonhomme se croyant limite dans un porno (les rubriques de son site officiel parlant pour lui). Après beaucoup d’apparitions chez ses potes (Bones étant le plus connu), trois EPs et autant de mixtapes, LilPou sort Underground Underdog, véritable premier album.

Ce nouvel album possède une cover qui informe parfaitement des intentions de Pouya, jouer la provoc à fond quitte à choquer. Dès « Great Influence », le beat est lourd et sombre, les lyrics violents et vulgaires mais il y a là un fond qui modifie complètement leur lecture: ceux-ci traitent en effet d’un homme qui convainc un gamin d’assassiner son beau-père violent, on est pour le coup bien loin de ses traditionnelles histoires de « bitches ». Bon ok, celles-ci reviendront un peu plus tard vu que notre garçon ne peut pas s’empêcher de parler de cul (les imagés « Lick The Sweat Off My Nuts » ou encore « Fat Hoes ») mais cet album traite aussi d’autres thématiques aussi violentes que sinistres (à l’image du titre d’ouverture) comme la dope (« Scrubs »), la solitude et la frustration (« 41 » et son outro glaçante), faisant passer notre personnage du costume de petite tête à claques à celui d’un mec mal dans sa peau appelant au secours (sa transformation physique – à observer dans ses vidéos – est d’ailleurs étonnante, c’est fou comme une coupe de cheveux peut faire passer de fils à papa prétentieux à crackhead en manque), c’est qu’il y aurait une fêlure sous tous ces gros mots ?

Comme sur ses mixtapes, quelques invités se sont joints aux « festivités », les plus marquants étant ses collègues de $uicideBoy$ pendant l’entêtant « But Wait, There’s More » puis sur le très bon « Fat Hoes », Ramirez pendant le cloud rap « MFG » ou encore Ying Yang Twins pendant le surprenant et funky « Badonk » (pour ne citer qu’eux). A noter aussi le rôle clé de Getter, la personne derrière le mix, le mastering et surtout les beats de qualité qui parsèment ce Underground Underdog, très souvent hypnotiques.

Bref, un très bon album d’un jeune rappeur qui monte, au flow accrocheur sur fond de beats puissants entre trap et cloud rap. Représentant la bonne forme du hip hop underground US, LilPou semble en voie de devenir grand…

  1. Great Influence
  2. Billy Mays
  3. But Wait, There’s More
  4. Energy
  5. Lick The Sweat Off My Nuts
  6. MFG
  7. Hunnit Hunnit
  8. Fat Hoes
  9. Don’t Be A Hoe
  10. Prime
  11. Yuh
  12. Scrubs
  13. Badonk
  14. 41
beunz
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