Cela faisait de longues années que ces mystérieuses entités du stoner rock au nom fleuri n’avaient pas donné de nouvelles. Les gars de San Diego, responsables de clips particulièrement badass (matez donc ça et ça) il y a une dizaine d’années, sortent donc de leur silence en livrant enfin leur troisième album (le dernier étant sorti il y a huit ans) qui annonce une fois de plus la couleur: on joue sur le côté dark mais on ne se prend pas au sérieux (Necronomidonkeykongimicon, quel titre !).
Encagoulés et affublés de pseudos merveilleux tels que Lord Phallus et Lick Myheart, Goblin Cock est en fait le side-project de Rob Crow (le fameux Lord Phallus c’est lui), guitariste chanteur entre autre chez Pinback. Chez Goblin Cock le son est gras et groovy à souhait, et dès le lancement de l’album, les tubes s’enchaînent. Les trois premiers titres possèdent en effet une puissance folle tant dans les mélodies vocales distillées que dans les instruments, au son lourd mais accessible, agrémenté d’un discret clavier. Chacun de ces trois premiers titres possède un pur refrain accrocheur, donnant des envies de road-trip sur routes désertiques.
La suite de cet album (après un court instrumental) est tout aussi appréciable, poursuivant sur ce type de schéma avec des mélodies de refrains étant pour la plupart irrésistibles, qu’elles soient enjouées (« Bothered ») ou plus planantes (« Struth ») voire « intimistes » (« World Is Moving »). On obtient une sorte de version « grand public » d’un Fu Manchu ou d’un Torche par un groupe qui a beau avoir une démarche « délirante » mais qui possède un vrai savoir faire en terme de composition de hits en puissance. Du pur plaisir !
- Something Haunted
- Montrossor
- Stewpot’s Package
- Youth Pastoral
- Flumed
- Bothered
- Your Watch
- The Undeer
- Struth
- The Dorse
- World Is Moving
- Island, Island
- Buck
