Disperse – Foreword

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Style: metal/prog/djentAnnee de sortie: 2017Label: Season of Mist

Voici un outsider de la scène djent de part sa situation géographique comme sa personnalité, Disperse est un groupe polonais et Foreword est leur 3ème album. Je connais assez bien leur précédent album que j’ai apprécié sans plus, vite délaissé. L’annonce de la sortie de ce second album m’a quand même intéressée et les premiers extraits m’ont tout de suite surpris, un peu piquants, mais au final accroché au single « Tether », sa production pop/électro et ses vocaux très consensuels. Au départ, on trouve ça trop gentillet puis en fait on réalise que leur formule est vraiment unique et plus profonde que ce qu’en donne la première impression. Le groupe a clairement changé de son, pour une approche de prime abord plus pop légère, mais avec des riffs d’un guitariste exceptionnel et parfois du très gros son metal. Et en bonus des riffs en plein dans la veine djent.

J’étais donc un peu circonspect au premier abord mais cet album de Disperse est clairement une réussite, le groupe s’est trouvé une veine. C’est en fait assez souvent virtuose, le guitariste est génial (sans déconner parmi les meilleurs guitaristes dans le metal aujourd’hui), basse/batterie sont hyper carrés, mais le font est quand même la plupart du temps pop/rock avec un ton prog et un son bien à eux, assez atmosphérique, et positif, lumineux.

Il y a un gimmick récurent tout du long de l’album, leitmotif qui finit un peu par lasser, des chants de femmes et enfants gorgés d’effets. Ils forment des sortes de nappes éthérées clairement à l’origine du feeling ambient qui se prolonge d’un morceau à l’autre. On baigne dans une enveloppe de sons électron, mais parfois aussi de gros son saturé, ce qui en fait tout de même un album de metal. La production est hyper moderne, tous les sons hyper distincts, adaptée à cet ovni très actuel.

Il n’y a pas à Disperse se sont améliorés, et cet album est ficelé dans tous ces détails, chaque écoute permet de repérer de nouvelles nuances, le jeu sur les sonorités, les effets, est superbe. La musicalité indéniable. Il ne peut normalement que faire un carton chez les amateurs de Porcupine Tree, Haken, Plini ou Caligula’s Horse.

 

jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

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