Un peu d’amitié provenant du pays du Soleil Levant, ça vous branche ? Repéré en décembre dernier suite à une féroce reprise du « Concubine » de Converge, Friendship a tout naturellement signé chez Sentient Ruin Laboratories pour un charmant premier album à la cover rafraîchissante, surtout si vous êtes sujet à des migraines, c’est radical !
Radical, c’est bien le mot qui convient à la musique de Friendship. Les japonais ayant décidé d’assouvir leurs envies d’extrême en mélangeant grindcore/powerviolence et lourdeur malfaisante doomesque. Plus concrètement, la transition est vérifiable directement sur « Jerusalem », à la folie supersonique proche d’un Nails ou d’un Hatred Surge pour brusquement faire durer les riffs ainsi que les râles du malade qui lui sert de chanteur pendant « T.R.Ø.Y », ou comment l’apocalypse passe soudain en slow-motion dans un inconfort digne de Corrupted (des compatriotes d’ailleurs !).
Le choc est rude, si bien qu’on se demande si faire ami-ami avec ces nippons est vraiment une bonne idée tant la violence dégagée par ce « I&II » est inouïe. La sauvagerie dégagée par cet album est saisissante, le groupe enrobant sa folie destructrice sous une couche de saindoux avarié. Il n’y a plus qu’à se laisser se faire agresser par ces titres accolant crises d’épilepsie peu avares en larsens (« Abuse », « Law ») et parties rampantes bien grasses (« €ompton », « Bottomless Pit »), et ce dans un seul écrin la plupart du temps (« Slaughterhouse », « Hype » ou l’effroyable conclusion « El Chapo »). Ne restent que ruines et poussière après le passage d’un tel bulldozer !
Une nouvelle bonne pioche pour le label qui sait y faire pour trouver des groupes repoussant à chaque fois les limites de l’extrémisme musical. En même temps, Friendship nous avait (amicalement) mis en garde avec leur délicate cover: des têtes vont tomber.
- Jerusalem
- T.R.Ø.Y
- Bill Evans
- €ompton
- Represent
- Bottomless Pit
- Abuse
- SB
- Hype
- Slaughterhouse
- Law
- El Chapo
Effectivement ca a l’air cool a l’ecoute du morceau Slaughterhouse. On sent bien l’influence de Column of heaven (ex. The Endless Blockade).
En effet !