HO99O9 – United States of Horror

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Style: Punk RapAnnee de sortie: 2017Label: Caroline Distribution

Binôme hip-hop monté en 2014, HO99O9 (Horror en version décryptée) balance un mélange de punk, de rock et de rap qui secoue méchamment. Les garçons revendiquent des influences allant de DMX, Bone Thugs-n-Harmony à White Zombie, en passant par la scène punk underground. L’influence de cette dernière scène est particulièrement palpable dans la façon de scander le chant, dans l’attitude générale avec ce côté « Rien à Foutre » qui émane de nombreux titres de ce premier album longue durée du combo américain, après plusieurs singles et EP sortis depuis 2014. Le mélange évoque aussi parfois les déjantos de Death Grips, même si l’influence n’est pas revendiquée par les américains.

Au-delà de l’attitude et des influences, le duo propose avec cet album une alternance de titres sur lesquels la dominante alterne entre la partie punk, hip-hop ou rock. On apprécie en tout cas l’efficacité remarquable dans l’exécution que ce soit dans des morceaux où la part de hip-hop est prégnante (comme sur « Splash » ou « Hydrolics ») mais aussi avec de véritables brûlots rock tels que « Street Power », « Face Tatt », « Bleed War » ou encore « Knuckle Up » qui sont particulièrement armés pour faire péter la scène et embraser le public.

D’autres morceaux sont plus « bruitistes » et ne sont clairement pas ceux qui remportent la mise à mon sens, même s’ils renforcent le côté punk de la démarche du duo. C’est ainsi le cas de « Moneymachine », « Dekay (feat Gnar) » ou le final inquiétant « Blaqq Hole » qu’on pourra utilement zapper au final, tant ils ont tendance à diminuer l’impact global de la plaque. A l’inverse lorsque HO99O9 verse dans le pur punk qui arrache, comme sur « Sub-Zero » ou « City Rejects », c’est avec beaucoup plus de succès et d’impact.

C’est le principal reproche que l’on peut faire au groupe sur cet album, car malgré la présence de 2 interludes et en dépit d’une durée globale de l’album loin d’être excessive, il y a quand même 17 titres, dont certains auraient pu être tout simplement mis de côté.

La synthèse de tout cela viendra du morceau titre « United States of Horror » dont le statut d’hymne saute aux oreilles dès la première écoute.

A noter que les titres bénéficient de plusieurs producteurs différents, parmi lesquels on trouve notamment David Andrew Sitek de TV on the Radio, qui signe la prod de 4 titres.

Pour un premier album, HO99O9 frappe un grand coup, il y a cependant fort à parier que le meilleur soit encore à venir concernant ce groupe, dont les prestations live sont déjà réputées pour être mémorables.

Tracklist :
1. U.S.H. (produced by tizhimself)
2. War is Hell (produced by David Andrew Sitek)
3. Street Power (produced by Ian Longwell)
4. Face Tatt (produced by David Andrew Sitek)
5. When Death Calls (INTERLUDE) ft. Danke (produced by Paul Giese)
6. Bleed War (produced by Yeti, Tizhimsel, Killer.B)
7. Moneymachine (produced by Soraya Lapread)
8. Splash (produced by Cameron Bartollini)
9. Knuckle Up (produced by Ian Longwell, Mark Solomich)
10. Dekay (Feat Gnar) (produced by Ultragash)
11. Sub-Zer0 (produced by Cameron Bartollini)
12. Feels Like (INTERLUDE) (produced by Brain Orchestra)
13. City Rejects (produced by David Andrew Sitek)
14. Hydrolics (produced by Yeti, Tizhimself)
15. New Jersey Devil (produced by Cameron Bartollini)
16. United States of Horror (produced by David Andrew Sitek)
17. Blaqq Hole (produced by Eric Hoegemeyer)

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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