Live-report: Make Them Suffer/Novelists/Cursed Earth

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Style: metal/hardcore/post-hardcoreAnnee de sortie: 2017

Concert au Klub 007 (Prague) le 7 Novembre 2017.

PLateau aux deux-tiers australiens (le dernier tiers étant les frenchies de Novelists) ce soir au Klub 007, lieu que je fréquente assez assidûment et où j’ai pu faire mon « concert de l’année » il y a de ça quelques semaines (le retour de Majority Rule en l’occurrence).

J’entre dans la salle au moment où Cursed Earth démarre son set. La salle est déjà bien garnie mais laisse quand même un espace conséquent devant la scène. Il faut dire que les membres du groupe dégagent une aura fortement négative, notamment la vocaliste Jazmine Luders dont on peut se prendre de passion. Arpentant la scène de long en large, shootant dans les murs, montant sur les retours tout en mimant une pendaison ou un flingue sur la tempe avec son micro, la demoiselle symbolise à elle seule tout le ressort haineux de la musique de Cursed Earth. Et du côté sonore, cela s’est confirmé avec une impressionnante déflagration qui leur a servi de set. La plupart des titres des deux derniers EPs ont été passés en revue avec une énergie et une hargne significatives. Peu mobile malgré la forte présente de moshparts bien grassouillettes, le public a accueilli ces jeunes australiens et leur sorte de Employed To Serve version beatdown avec enthousiasme.

Mais bien loin, très très loin de celui réservé à Novelists ! Les parisiens que je ne connaissais que de nom n’auront mis que quelques instants pour se mettre dans la poche le public pragois, désormais visiblement ravi et quasi compressé contre la scène. Musicalement, Novelists distille une sorte de mix entre djent, metalcore progressif et parties plus aériennes avec du chant clair (dans l’esprit Linkin Park je dirais). Défendant son nouvel album Noir, les parisiens (venus en camping-car !) bénéficieront d’un son très puissant, souvent secondé d’effets ajoutés (quelques ambiances parfois électroniques ou encore des chœurs) et joueront un set énergique. Même si musicalement, quelques parties trop mélodiques m’ont parfois fait un peu tiquer, les plus rudes se sont montrées très convaincantes. Très bavard, le chanteur aura énormément sollicité la foule (qui lui répondra très énergiquement à chaque fois), lançant circle pits et un wall of death, et allant même jusqu’à interpréter un titre (« Les Nuits Noires », l’un des meilleurs titres joués ce soir) au milieu du pit. Bref, une chouette découverte live sensiblement proche des débuts de Volumes, à voir si ça marche aussi bien sur album.

Make Them Suffer suscitera la même effervescence chez le public venu en nombre ce soir. Comme je l’avais dit dans ma chronique de leur dernier album Worlds Apart, c’était la seconde fois que je voyais ce groupe australien, quasi débutant à l’époque (en 2012) et désormais au style sensiblement différent. En effet, plus (ou quasiment plus) de trace de black metalcore à voix perçante, désormais le chanteur officie d’une voix hurlée plus typique (même si l’on retrouve ça et là quelques passages rappelant Trevor Strnad de The Black Dahlia Murder). Aux claviers et backings, la très charmante Booka Nile assurera son rôle même si le volume de son micro sera un peu faiblard sur la première partie du set, les autres membres ne seront qu’aperçus étant donnée la marée humaine dans mon champ de vision. En tous cas, une majorité de titres du dernier album seront joués avec aplomb devant un public en fusion, jumpant à tout-va devant le leader Sean Harmanis, ayant passé sa soirée bien haut juché sur l’un des retours, peut-être même un peu trop haut puisqu’il se cognera la tête assez violemment au plafond (mais ce qui ne l’empêchera pas de terminer le titre en cours, en se frottant un peu la tête quand même !). Pas totalement convaincu sur album, je dois avouer que ce live a été finalement plaisant grâce à la prestation plus « brute » et très énergique du groupe (dont la table de merch ne désemplira pas après le concert). Bref, trois bons groupes pour trois ambiances différentes dans trois sets parfaitement maîtrisés, pour au final une sympathique soirée !

beunz
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