Quand les membres de ton groupe principal s’éclatent dans d’autres projets, tu dois attendre un peu pour te refocaliser sur celui-ci. Pour Acephalix, l’attente aura duré cinq ans depuis la sortie de Deathless Master, leurs membres étant occupés par Vastum, Necrot, Lawless ou encore Depressor. Mais la bande ainsi mise en hiatus (inactive jusqu’en 2015) est de retour, bien décidée à refaire parler la poudre, ce qu’elle fera parfaitement avec ce Decreation, ou la symbiose parfaite de Bolt Thrower, de crust et de death à la suédoise.
Le groupe de San Francisco revient donc à ce qu’il sait faire de mieux, du death metal old school et sans artifice. Decreation est donc comme tout bon album du style: raw, brut de décoffrage, ronronnant et sale. Les mecs n’en ont rien à foutre de la subtilité ou de la technique, pour eux ce qui compte c’est dérouler leur groove ultra gras, bien pataud auquel se mêle cet aspect crust/punk ajoutant quelques discrètes nuances (« God Is Laughing ») à leur rouleau-compresseur dévastateur.
De sa voix aussi grasse que putride, le chanteur Daniel Butler (Vastum) ajoute ce qu’il faut de bestialité et de haine au déversement de riffs crasseux et accordés ultra bas délivrés par ses comparses. Certes, on passera au niveau de l’inventivité mais voilà, c’est du death metal old school, dark comme il faut, revisité de manière à ravir les amateurs de la vision « Sentient Ruin » du style, d’Incantation, d’Asphyx ou encore de Grave. Aucune surprise, on sait pourquoi on vient, on repart en piteux état mais totalement comblé.
- Upon This Altar
- Suffer (Life In Fragments)
- Mnemonic Death
- God Is Laughing
- Excremental Offerings
- Egoic Skin
- Decreation