Chez les danois de LLNN on fait dans le bien lourd, et on aime jouer sur les atmosphères. A l’image de cet artwork dévasté, LLNN retranscrit parfaitement sur Deads, son deuxième album paru chez Pelagic, la désolation, dans une ambiance de science-fiction (dans une sorte d’univers à la Total Recall ) parfaitement dessinée notamment grâce à l’usage récurrent de synthés qui sonnent comme des gros cuivres menaçants.
Ajoutons à cela des bruits inquiétants, une atmosphère pesante en diable, autant dire qu’on est clairement dans l’étouffant. Dans cette ambiance tout sauf joyeuse, le groupe balance des gros riffs plombés, et le hurlement du chanteur accentue cette impression de fin du monde.
Jamais aussi chiant que les disques de full ambiant, ni aussi long et ennuyeux que les disques de post-machin mal branlés, Deads est au contraire à la fois concis et efficace, sans jamais nuire à l’atmosphère. Des titres efficaces comme « Armada », « Deplete » ou le final éponyme (sur lequel l’espoir et la lumière semblent fugacement percer à la moitié du titre) sont en effet habilement complétés par quelques interludes purement ambiant comme « Structures » ou le fantastique « Civilizations » qui ont le bon goût d’être courts et de ne jamais faire bailler. L’équilibre est parfait, la durée de l’album également idéale (37 minutes) pour garantir que l’auditeur accroche à la musique des danois sans jamais avoir envie d’appuyer sur « stop ».
On se laisse entraîner par ces 8 titres qui forment un voyage éprouvant mais également saisissant dont on ne ressort pas indemne.
Tracklist :
01 – Despots
02 – Parallels
03 – Armada
04 – Civilizations
05 – Appeaser
06 – Deplete
07 – Structures
08 – Deads
