Imperial Triumphant – Vile Luxury

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Style: dissonant jazzy black/death metalAnnee de sortie: 2018Label: Gilead Media/Throatruiner RecordsProducteur: Colin Marston

Découvert avec l’EP Goliath (2013) chroniqué en ces pages, de l’eau a coulé sous les ponts depuis pour Imperial Triumphant, trio new-yorkais ayant sorti depuis un second full-length (Abyssal Gods – 2015) et deux EPs avant d’intéresser Gilead Media et Throatruiner Records pour sortir ce Vile Luxury. Pour l’occasion, le groupe en a profité pour se refaire une image où la couleur or apparaît comme centrale: de son nouveau logo à sa cover en passant par ces étranges masques dont sont désormais affublés leurs membres, il y a ici un fil rouge (enfin doré, pardon). Mais il y a une chose qui n’a pas changé (deux avec le line-up en fait), c’est la présence de Colin Marston (Krallice, Behold…The Arctopus etc.) derrière les manettes, souvent le signe qu’on va écouter un album complexe.

Car complexe, ce Vile Luxury l’est incontestablement. Pourtant l’intro jazzy de « Swarming Opulence » sembler annoncer tout le contraire, les cuivres majestueux dont l’air se retrouve soudain coupé net par un mur de black metal oppressant. Le malaise est déjà palpable étant donné le goût prononcé du trio pour sonner inhumain: de cette voix death difficilement perceptible à ces guitares dissonantes. Puis soudain la fanfare retrouve son souffle pour un final grandiloquent, un premier titre à tomber… directement à la porte des enfers !

Vile Luxury est éprouvant tant il joue avec les nerfs de l’auditeur. Imperial Trumphant va où bon lui semble, donnant parfois l’impression de faire n’importe quoi. Ainsi la cacophonie n’est souvent pas loin. Du piano atonal de « Lower World » (qui contient aussi quelques chœurs féminins) au chaos total qu’est « Cosmopolis » (où quand le jazz devient totalement free après un petit tour chez Satan), on passe les premières écoutes à se demander si l’on va réussir à survivre à l’écoute de cet album ! Si l’on retrouve des phases façon Deathspell Omega (« Gotham Luxe »), d’autres un peu plus subtiles (« Chernobyl Blues ») on se rend compte que Vile Luxury met de plus en plus de jazz expérimental les titres passants, de « Mother Deluxe » (totalement jazz) à deux derniers titres où les instruments semblent totalement désaccordés tandis que la voix part dans le haut perché.

L’arrivée d’Imperial Triumphant dans l’univers du jazz n’aurait jamais pu se faire de façon douce et mélodique. Le trio new-yorkais repousse sans cesse ses limites de l’audible et du compréhensible. Une expérience sonore unique, à vos risques et périls.

  1. Swarming Opulence
  2. Lower World
  3. Gotham Luxe
  4. Chernobyl Blues
  5. Cosmopolis
  6. Mother Machine
  7. The Filth
  8. Luxury In Death

Bandcamp

beunz
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