Helms Alee – Noctiluca

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Style: Heavy RockAnnee de sortie: 2019Label: Sargent House

Après deux albums énormes sortis coup sur coup, Sleepwalking Sailors en 2014 et Stillicide en 2016, on n’attendait plus rien de spécial de Helms Alee… si ce n’est l’excellence. Ça tombe bien, car Noctiluca s’inscrit dans la parfaite continuité de ses prédécesseurs, le groupe poursuivant néanmoins sa légère mue, entamée progressivement au fil des années.

Si « Interachnid » et « Beat Up » débutent l’album de façon assez typique, mais de très belle manière, « Play Dead » marque une première rupture faisant d’abord croire durant un peu plus d’une minute que le muscle est finalement toujours aussi prépondérant chez Helms Alee avec des échanges vocaux féroces entre le chanteur et la batteuse du groupe. Mais très vite (à 1min45 environ) le morceau se transforme pour révéler sa légèreté mélodique, assez révélatrice de l’évolution progressive du groupe, qui voit Hozoji Margullis (batterie donc) continuer à prendre peu à peu le pouvoir (vocal) sur Ben, celui-ci continuant néanmoins toujours à nous régaler épisodiquement de ces crises de colère. « Be Rad Tomorrow » est un bon exemple de cette dualité que les américains maîtrisent toujours admirablement, sur un morceau plutôt mid-tempo, avec des accents tribaux. « Lay Waste, Child » poursuit dans une veine similaire, la guitare étant assez peu en avant à nouveau, et les gros riffs plutôt absents. Ces deux morceaux qui se suivent en plein milieu de l’album font figure de nouveautés, affichant une tendance plus atmosphérique et tempérée que ce à quoi nous a habitué le groupe durant respectivement 6min21 et 5min34.

Cette parenthèse intéressante passée, on retrouve le Helms Alee que l’on connaît même si les gros riffs de bûcherons se font peut-être un peu plus discrets que par le passé. « Illegal Guardian » reprenant quand même un versant plus agressif, avant que « Spider Jar » surprenne par son côté très mélodique, avec toujours cette dualité vocale qui finirait presque par évoquer les derniers Alice in Chains.

Alors que Kylesa est malheureusement à l’arrêt (souhaitons un retour dans le futur), et malgré l’émergence d’un groupe comme Brutus qui semble à même de jouer dans une cour assez proche quoique plus nerveuse, Helms Alee prouve une fois encore qu’il est la valeur sûre du genre nous régalant encore une fois avec un album de grande qualité, même si l’on peut (comme moi) lui préférer les deux précédents opus, un peu plus efficaces… Difficile cependant de faire la fine bouche face à un groupe qui sait passer les années en restant aussi intéressant et en parvenant à se renouveler par petites touches.

Tracklist :
01 – Interachnid
02 – Beat Up
03 – Play Dead
04 – Be Rad Tomorrow
05 – Lay Waste, Child
06 – Illegal Guardian
07 – Spider Jar
08 – Pleasure Torture
09 – Pandemic
10 – Word Problem

krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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