VR SEX – Human Traffic Jam

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Style: post-punk/death rock/synthpunkAnnee de sortie: 2019Label: Dais Records

Comme annoncé lors de ma chronique de Horseplay, voici déjà le retour de VR SEX qui, rappelons-le, est un side-project d’Andrew Clinco de Drab Majesty (s’appelant ici Noel Skum). Dans la lignée de l’EP, ce Human Traffic Jam traite des mêmes types de sujets: l’abrutissement des masses avec les réseaux sociaux et toutes ces pseudo-célébrités qui sont glorifiées aujourd’hui, ainsi que la nécessité de « réduire le nombre de « procréateurs afin de stabiliser et préserver notre planète ». Tout un programme provocateur toujours mis en musique avec ce mix de synthpunk, de death rock et de post-punk.

« Surrender », premier single mis en ligne il y a quelques semaines, est un pur hit. Une fois encore Clinco et sa bande signent là un titre basé sur une mélodie goth old school toute simple, très répétitive, mais qui s’immisce instantanément dans votre cervelet au point de vous hanter longtemps après son écoute. Un effort particulier a été une nouvelle fois fait au niveau de la qualité sonore, granuleuse comme sortie d’une vieille K7, mais totalement audible et en phase avec le postulat de départ du groupe.

La suite ne connait pas de baisse de régime entre « Downgrade » (tel un Ministry qui aurait récupéré une rythmique typée 80’s, terriblement entêtante, même sentiment sur « Maiden China ») ou avec l’hypnotique « Sacred Limousine », évoquant Cold Cave ou Soft Kill. Mais le groupe décide ensuite de changer du tout au tout, il inclut dans ses titres suivants (« Psycho Cybernetiks » puis « Cheek Detritus ») des samples vocaux (surtout d’un docteur décrivant une opération de chirurgie esthétique et sa patiente non-satisfaite du résultat) pour un rendu un peu déstabilisant. Ces deux titres marquent en effet une certaine césure avec le début de l’album, se montrant davantage comme des interludes et non comme de vrais morceaux.

Heureusement « Facts Without Waves » viendra ajouter un peu de nouveauté dans le son de VR SEX, un titre marqué d’une ambiance un peu « new wave », tel un Depeche Mode noisy. Enfin, « Corridor (Epilogue) » est comme son nom l’indique, une conclusion ambient basée sur des nappes de synthés et des enregistrements de cour d’école, malgré quelques variations sonores, cette conclusion apparaît un peu longuette…

Au final on obtient un premier album un peu inégal et confus, débutant par des tubes puis se terminant par d’autres titres un peu moins mémorables. Il n’empêche que le concept tient, que l’oppression est constante quel que soit l’angle d’attaque du trio grâce à ce voile noisy qui est une nouvelle fois omniprésent. Une expérience plutôt exigeante, toutefois prenante après digestion.

  1. Surrender
  2. Downgrade
  3. Epiphany Gridlock
  4. Sacred Limousine
  5. Maiden China
  6. Psycho Cybernetiks
  7. Cheek Detritus
  8. Facts Without Faces
  9. Corridor (Epilogue)

Bandcamp

beunz
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