Mundy's Bay - Lonesome Valley

Découvert il y a quelques mois avec l’EP Control Room, Mundy’s Bay fait son retour avec ce Lonesome Valley, premier long-format qui confirme toutes les bonnes impressions perçues jusqu’alors. Récupérant à nouveau Kurt Ballou (Converge, Code Orange etc.) derrière la console, on a comme une sorte de prolongement logique de l’univers du quartet québécois sur cet album: l’EP ne faisait que trois titres pour une petite dizaine de minutes un peu frustrante, Lonesome Valley nous en donne onze avec une qualité d’écriture et de composition aussi riche que passionnante.

Un nouvel album qui se compose du même type d’influences que sur l’EP. Entre post-punk, shoegaze, indie et dreampop qui, passés à la moulinette par Mundy’s Bay, apparaissent ici comme beaucoup plus affirmés que sur Control Room. « Goodbye », le titre d’ouverture, est un véritable tube (forcément choisi comme premier single): de l’atmosphère rythmée (par une basse bien présente) mais plutôt aérienne aux envoûtantes harmonies vocales de sa chanteuse Esther Mulders, ce titre marque surtout instantanément l’esprit grâce à son refrain terriblement entêtant.

Alternant phases dynamiques à refrains immédiats (« Seasons Pass », « Dreams » ou encore « Moonlight », ce dernier étant récupéré de l’EP), mélancolie d’une classe folle (« Windows In The Shade ») et moments plus planants avec réverb de rigueur (« Visions Of You »), le reste de cet album vaut vraiment pour sa qualité et sa richesse. L’apaisement est total tant Mundy’s Bay parvient à nous envelopper dans un espace onirique rappelant ce que fait Field Mouse mais blindé de mélodies plus pop. Une très jolie confirmation, et surtout un peu de douceur dans un monde de brutes, ça fait du bien par les temps qui courent…