Opeth + Burst – 06 décembre 2005 – Locomotive – Paris

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Après un 1er concert français en septembre pour la tournée Ghost Reveries, Opeth remettaient ça quasiment dans les mêmes conditions 4 mois après, toujours à la Loco, et encore une fois les billets seront pris d’assaut, le concert étant complet plus d’1 mois avant, comme quoi la réputation du groupe n’est vraiment plus à faire, Opeth possède vraiment un public fidèle après plus de 10 ans de carrière, les fans de la 1ère heure comme ceux arrivés en court de route annonçant présent à chacun de leurs concerts français. Le public était d’ailleurs très varié, tous les âges représentés, il y avait même apparemment quelques parents convertis par leurs enfants, peut-être avec l’album électro-acoustique Damnation.

Cette fois c’était le groupe Burst qui effectuait la 1ère partie, ça tombe bien je suis bien fan du groupe, et je défend bec et ongles leur dernier album Origo, qui est pour moi un des moments forts de cette année 2005. C’est dire si j’avais bien envie de voir le groupe sur scène, d’autant que je les avais loupés au Fury Fest en 2004, tout en sachant que vu leur place de 1ère partie ils seraient eclipsés rapidement une fois Opeth sur scène.

A mon arrivée, la fosse et les bords de la scène de la Loco sont déjà pris d’assaut par le public, réservant ses emplacements pour Opeth, attendant une première partie dont beaucoup n’ont sûrement rien à faire.

Comme Extol la dernière fois, Les musiciens sont un peu ressérés sur le devant de cette grande scène sur laquelle est déjà installé le matériel d’Opeth recouvert de draps mais le son de leur set n’en paliera pas, tout était bien distinct quoiqu’un peu trop clair, manquant de puissance au niveau des guitares. Le groupe ne perd pas trop de temps et enchaine ses morceaux, jouant majoritairement du dernier album durant le peu de temps mis à leur disposition, intercalant quand même 2 titres de Prey on Life leur acclamé premier album.

Les compos sont bien exécutés par des musiciens qui ont l’air sympa, souriants et énergiques malgré une musique somme toute bien sombre et pesante. Le chant est bien maitrisé sous toutes ses formes, le hurleur principal est parfaitement dans son rôle, ses cris puissants assurent l’ossature des morceaux, dans lesquels s’intercale le chant clair du guitariste particuliers sur album comme en concert et les growls du bassiste.
Le groupe sait varier les ambiances, entre un metal/hardcore torturé et des passages plus posés, à la limite du post-rock, évitant un set trop monotone en alternant titres forts et plus intimstes.

Les 35 minutes du concert passent vraiment trop vite, juste le temps dedans. En tous cas très bonne impression pour ma part, j’attend avec impatience de pouvoir revoir le groupe dans des conditions plus propices. Le mec du merchandising m’a affirmé qu’ils prévoyaient une tournée en tête d’affiche en février, qui pourrait passer par la France. Le public d’Opeth a bien réagi à la musique de Burst qui même si elle n’a rien à voir avec la leur a quand même assez de similitudes, alternances de passages heavy et passages lents, de voix hurlées et claires, et je pense que ce concert, comme toute cette tournée en 1ère partie d’Opeth, a été l’occasion pour Burst de se faire connaitre de pas mal de gens.
La scène est encore vide mais le public gueule déjà Opeth à l’unisson, c’est déjà bien parti niveau ambiance, d’autant que la Loco blindée veut dire public compressé. Placé à l’arrière de la fosse, je me suis tapé une bonne suée, coincé entre 4 murs de chair humaine.

Le groupe arrive alors sur scène, et commence sans une parole sur « Ghost of Perdition » et je suis déjà subjugué. Ce morceau restera d’ailleurs celui que j’ai préféré du concert. Même si le son n’était pas encore parfait, l’exécution fût remarquable, et ce titre, un des plus complexes qu’Opeth ait écrit, enchainera les riffs métal plus mémorables les uns que les autres, interrompus par de délicats passages chantés par un Akerfeld assez en forme vocalement que ça soit en growls comme en chant clair. Ca a de quoi mettre en confiance une telle intro.

Logiquement, le groupe jouera ensuite une set-list quasiment entièrement renouvelée par rapport à septembre, même si le single actuel du groupe, The Grand Conjuration, ne pouvait pas être évité. Quasiment tous les albums furent représentés (sauf Morningrise). Ils jouèrent même un « Under the Weeping Moon » issu du 1er album du groupe Morningrise, que Mickael est persuadé ne jamais avoir joué en concert, un morceau tout bonnement génial que j’ai redécouvert sur scène, ça faisait un bail que je ne l’avais pas écouté. Débutant par une intro à 2 guitares claires ralongée par rapport à la version studio, le morceau part ensuite dans un bon gros riff métal pour passer par des phases de calme inquiétant présageant de tempêtes. seul morceau entièrement calme de la soirée, Closure fût l’unique titre de Damnation joué ce soir-là dans une version assez longue.

A noter que Mickael Akerfeld a encore une fois sorti l’artillerie lourde en matière de blagouses entre les morceaux, ce qui était des plus plaisant, créant une atmosphère bon-enfant et un contact privilégié entre le groupe (enfin le chanteur/guitariste) et le public. Ca fait de bonnes pauses entre les morceaux, le groupe ayant choisi de ne jouer que des morceaux bien longs, avoisinant souvent les 10 minutes.

J’ai au final préféré cette setlist à celle de septembre, faisant la part belle à de longs opus bien prenants, aucune baisse d’intérêt de ma part de tout le set qui a quand même duré près de 2h15. Le concert se termine par l’excellent Deliverance, histoire pour un groupe hors pair d’en rajouter une dernière bonne couche avant de quitter les planches.

On regrettera encore une fois l’absence de Martin Lopez, malade, derrière les fûts, même si son remplaçant, le batteur de Bloodbath, assure tout autant quoiqu’avec un peu moins de feeling. Espérons qu’il soit là lors du prochain passage du groupe. D’après l’organisateur du concert, Opeth devrait sûrement être de retour bientôt, on suppose dans une salle plus importante vu le succès de ces 2 concerts à la Loco, rendez-vous pris pour 2006 donc.

PS : les PRS sont décidément les plus belles grattes qui soient. 8)

Setlist :

Ghost of Perdition
When
White Cluster
Closure
Bleak
The Grand Conjuration
Under the Weeping Moon
The Baying of the Hounds
A Fair Judgement

Deliverance

jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

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