Chronique

Neo Inferno 262 – Pleonectic

Projet parisien né en 2006 autour de la personne d’A.K.(Vorkreist, Merrimack, Decline Of The I…), Neo Inferno 262 aura connu un très long silence depuis son premier album Hacking The Holy Code. Ce dernier, sorti en 2008, proposait déjà un black metal iconoclaste surplombé d’éléments electro/indus pour un rendu particulièrement hostile. Quinze ans plus tard, le projet est donc réactivé, complété par de nombreux invités provenant de la scène au sens large du terme (de MkM d’Antaeus à Dehn Sora en passant par des membres de Seth ou de Blacklodge… parmi tant d’autres) pour un nouveau carnage futuriste.

Gateway – Galgendood

De l’eau a coulé sous les ponts depuis ma première rencontre avec Gateway (avec l’EP Scriptures Of Grief – 2016). Le projet solo du belge Robin van Oyen (Iron Death, Terre) ne s’est pas arrêté en si bon chemin, ayant livré deux EPs depuis (Boundless Torture en 2018, Flesh Reborn en 2021). Le gaillard revient avec un second long-format sortant chez le prolifique Transcending Obscurity Records (Ernia, Burial Hordes…), de quoi bien refroidir votre été.

Agriculture – S/T

Jeune formation de L.A au nom particulièrement random étant apparue l’an dernier avec un premier EP (The Circle Chant), Agriculture pourrait bien devenir un très gros groupe avec ce premier album éponyme. Une raison à cela: cette approche primitive et dramatique du post black metal/blackgaze/ce que vous voulez (que les californiens nomment ici « ecstatic black metal ») qui fait forcément écho à Yellow Eyes ou surtout aux débuts de Liturgy er de Deafheaven.

Creeping Death – Boundless Domain

Faisant partie de la nouvelle génération du death US en compagnie de Frozen Soul, Gatecreeper ou encore Undeath, Creeping Death débarque avec un second long-format quatre ans après leur Wretched Illusions (2019). Les texans se sont cette fois acoquinés avec Adam Dutkiewicz (guitariste de Killswitch Engage), auteur d’une production boostée aux hormones de croissance, rendant honneur à leur lecture du death old school contrasté par des variations hardcore ou thrash.

Cel Damage – No Volume

Empruntant son nom à un jeu vidéo, Cel Damage est une formation californienne révélée par l’excellent Mathcore Index (AKA la bible du chaos). Ayant sorti pas mal d’EPs et singles durant sa carrière (douze en dix ans, ça c’est du ratio !), le quartet débarque avec un « véritable » premier album sur Silent Pendulum Records (Black Sheep Wall, Meth.), « véritable » entre guillemets car celui-ci dépasse à peine le quart d’heure… pour quatorze titres.

SUP – Octa

8ème album pour SUP (sans compter les sorties sous le nom Supuration), les nordistes remettent le couvert 4 ans après la sortie d’un Dissymmetry, dans lequel je n’ai jamais complètement réussi à entrer. Il faut dire que je ne fais pas partie des fans acharnés que compte le groupe comme je l’ai déjà expliqué dans ma chronique de Hegemony. J’adore Room Seven, de même qu’Incubation de Supuration, et plus récemment c’est Imago qui m’a le plus enthousiasmé. En dehors de ces 3 albums vers lesquels je reviens régulièrement, et malgré le grand respect que j’ai pour cette formation singulière [...]

The Pink Spiders – Freakazoid

Inconnu à mon bataillon, The Pink Spiders est un groupe pourtant expérimenté, sortant avec ce Freakazoid son cinquième album, son premier chez Pure Noise Records (Knocked Loose, Chamber…). Le quartet de Nashville débarque sans prétention avec un album taillé pour la période à laquelle il sort: l’été.

Disimperium – Grand Insurgence Upon Despotic Altars

Deux ans après le monstrueux Malefic Obliteration, Disimperium ne s’est pas calmé, bien au contraire ! Le quartet de Portland reste inchangé tant dans son effectif (composé de membres de Misrule, Ascended Dead et Funerelic) que dans sa recette perso, amalgame apocalyptique de black, death et grind infusé dans les eaux les plus croupies qui soient. Autant vous dire que Grand Insurgence Upon Despotic Altars n’est pas le genre d’album à se passer comme berceuse !

Voyager – Fearless in Love

Ce nouvel opus des australiens de Voyager sort dans un contexte intéressant puisque le groupe a utilisé le premier single de ce nouvel album, « Promise » pour sa participation à l’Eurovision cette année. Une information qui peut effrayer les metalleux pur jus, mais ces derniers ne sont probablement déjà pas clients du metal très poppy de Voyager, qui pour ma part m’avait complètement séduit sur leur cru 2017, Ghost Mile. Le virage vers quelque chose de plus direct et pop avait continué à s’accentuer sur leur album suivant, Colours in the Sun qui annonçait la (huhu) couleur rien qu’avec sa [...]